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Sénégal : l’opposant Ousmane Sonko accuse le gouvernement de chercher à le « liquider »

Ousmane Sonko (Photo Twitter)

En marge de la cérémonie d’ouverture de sa permanence à Pikine dans la banlieue dakaroise le leader du Pastef, Ousmane Sonko, a mis en avant la volonté du régime de l’écarter de la scène politique. Selon lui le parti au pouvoir chercherait à le « liquider » politiquement en détruisant son casier judiciaire et en l’empêchant ainsi de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2024.

Plénière sur l’affaire des 94 milliards

Ousmane Sonko avait évoqué une affaire de corruption à hauteur de 94 milliards de francs CFA dans laquelle serait impliqué l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo. Des deux côtés seul le député portera plainte en août dernier. La défense de Monsieur Diallo convoquera la presse pour mettre en avant l’innocence de son client en réalisant même un film lié à cette affaire. Une plainte de son client sera annoncée sans qu’elle ne soit déposée à ce jour.

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L’Assemblée nationale qui statuait sur son nouveau règlement intérieur hier, se réunira le 11 octobre prochain pour permettre à l’opposant d’apporter ses preuves. L’institution avait pour rappel constitué une commission d’enquête sur cette affaire en février. Le rapport présenté en août souligne l’absence de tout détournement. Cette plénière entre dans le cadre de la « restitution » de l’enquête parlementaire selon le ministre-conseiller du président Moustapha Diakhaté qui rappelle que l’Assemblée nationale ne pourrait en aucun cas remplacer un tribunal.

Un projet de loi sur les fonctionnaires radiés ?

Les partisans de Pastef y voient une volonté de l’hémicycle de poser les jalons qui conduiraient à faire perdre à Monsieur Sonko son éligibilité. Leur opinion est renforcée par la proposition d’un député membre de la coalition présidentielle pour écarter des élections les fonctionnaires radiés comme Sonko, un ex inspecteur des impôts.

Dans une publication sur sa page facebook, le ministre-conseiller déclare : Cette ubuesque proposition est certes portée par un parti politique membre de la Majorité présidentielle mais cela n’en fait pas pour autant un projet de l’APR ou celui de BBY » (le parti présidentiel ou sa coalition).

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