Fermé au mois de mai dernier après l’enlèvement de deux touristes français et l’assassinat du guide Béninois Fiacre Gbédji, le parc national de la Pendjari a rouvert ses portes hier mardi 15 octobre 2019 aux touristes. Invité du jour de Frisson radio, le directeur général de l’Agence nationale du patrimoine et du tourisme José Pliya parle des mesures sécuritaires prises.
Les touristes peuvent désormais se rendre au Parc national de la Pendjari. Ce parc a repris service hier. Et selon le directeur général de l’Agence nationale du patrimoine et du tourisme José Pliya, des dispositions sécuritaires ont été prises pour faire de bons safaris. Pour José Pliya, ce qui a été mise en place «c’est un grand programme de sécurisation avec notre partenaire et ses rangers et l’armée béninoise».
Le directeur a indiqué qu’il y a eu des formations qui ont été données à l’armée pour la vie particulière qu’il y a dans un camp de safari. A l’en croire, un certain nombre de l’unité de l’armée est présente de manière discrète et assure la sécurité en même temps que les rangers.
«(…) nous avons pris conscience que toute sécurisation de ce parc ne serait pas idéale sans le partenariat avec la partie burkinabé puisque c’est de ce côté que viennent essentiellement les menaces» affirme M Pliya qui fait noter que des démarches ont été entreprises par les responsables du parc pour discuter avec les conservateurs du parc d’Arly (Burkina-Faso) et «des formations sont en cours avec les eaux et forêts du côté burkinabé pour que les rangers leur enseignent les techniques de sécurisation».
Tout cet ensemble permet «une réouverture sécurisée mais prudente qui va petit à petit prendre place». Pour lui, le meilleur hommage qu’on peut rendre au guide béninois assassiné, c’est rouvrir ce parc et permettre à ses collèges de travailler.
Toujours dans la zone rouge?
Selon José Pliya, le parc est dans un processus de reconquête, de prudence. Des mesures ont été prises, par exemple, pour que l’hôtel Pendjari, près proche de la frontière d’Arly, soit replié à l’intérieur pour une meilleure sécurité. «(…) on est à une reprise prudente. On ne peut donc pas donner de gages à cent pour cent qui permettront aux ambassades de sortir le parc de la zone dans laquelle il était. C’est leur choix et leur responsabilité» lance M Pliya. Il rassure juste que «le parc est rouvert, la sécurité est là et vous pouvez aller visiter ce parc». Et même, des réservations sont déjà enregistrées surtout pour les périodes de fêtes.
Que voir au parc?
Le directeur général de l’Agence nationale du patrimoine et du tourisme a profité de l’occasion pour informer que le moyen le plus sûr d’y aller c’est en voiture et «il faut quatre jours en tout, si on quitte Cotonou, pour faire un bon safari». Il a précisé que le budget moyen (l’entrée dans le parc plus la nuitée) est de 50 000 FCFA par personne et il y a des tarifs pour enfants.
La grande innovation d’après lui, c’est des tentes extrêmement agréables, très dépaysantes, exotiques qui sont installées cette saison à des budgets moyens de 20 à 35 mille francs CFA. Et au parc Pendjari, il y a dans le parc beaucoup d’antilopes, beaucoup de singes. Mais «le plus spectaculaire c’est le grand retour des éléphants, il y en a énormément». Il y a aussi des lions surtout le dernier grand lion d’Afrique, des léopards, le guépard qui est l’emblème du Bénin, des buffles et le rhinocéros qui sera réintroduit dans le parc en 2021.
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