Sous l’actuel régime, plusieurs entreprises d’Etat sont mises en concession ou sous gestion déléguée. Et les sociétés choisies pour remplir ces contrats viennent pour la plupart d’Europe. Une chose que ne digère pas le journaliste spécialiste des questions économiques Casimir Kpédjo.
Invité hier vendredi 25 octobre sur le plateau de 100% Bénin de Sikka Tv, l’homme s’est d’abord opposé au vocable « gestion déléguée ». Pour lui, ce que fait le régime actuel est une privatisation des sociétés d’Etat. « La racine de la privatisation, c’est la cession au privé. La cession part du 100 ième de pourcentage. 0, 001% que vous cédez au privé, vous êtes déjà en train de privatiser » a martelé le journaliste qui assure que personne ne bernera un intellectuel avec des vocables comme gestion déléguée.
Lisez l’article 98 de la Constitution!
Il fait par ailleurs remarquer que la dénationalisation de sociétés d’Etat n’incombe pas au conseil des ministres. A l’en croire, l’article 98 de la loi fondamentale dit clairement que la nationalisation et la dénationalisation d’entreprises et des transferts de propriétés d’entreprises du secteur public au secteur privé, relève du ressort de la loi. Il ne revient donc pas au conseil des ministres d’en décider.
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C’est à l’Assemblée nationale de légiférer dans ce sens, soutient-il. « On ne peut jamais avoir dans un pays sérieux et démocratique, ce qui s’est passé entre 2016 et 2019 » ajoute Casimir Kpédjo. Rappelons qu’au Bénin, la Société béninoise d’énergie électrique, l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, le port autonome de Cotonou et le parc national de la Pendjari sont mis en concession ou sous gestion déléguée.
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