Entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, la rupture est bien consommée. L’ancien président de l’assemblée ivoirienne a définitivement quitté le navire Ouattara et ne rate aucune occasion de flécher son ancien mentor. Actuellement de passage en France, il a évoqué les fraudes électorales pendant les scrutins dans son pays et exprimé son opposition à la chose. Pour le natif de Ferké, pas question pour le gouvernement de magouiller pendant les présidentielles de 2020, tel que ce fut le cas au dernières élections présidentielles de 2015.
L’enfant du nord de la Côte d’Ivoire a choisi son compte Twitter pour mettre en garde le camp présidentiel. Selon Guillaume Soro qui dit détenir ses informations de ses sources dans le parti du président, le parti au pouvoir le RHDP sous la houlette du président de la République Alassane Dramane Ouattara aurait mis en œuvre une importante machine de fraude pour contrôler les présidentielles de 2020 afin de se maintenir au pouvoir. Cette fraude consisterait à faire inscrire sur les listes électorales plus de 1,8 million de personnes !
Pas question de « tricher bêtement en 2020 »
L’ancien leader de l’armée rebelle contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo s’insurge contre cette falsification programmée du fichier électorale et prévient le camp Ouattara. « Il n’est plus autorisé de tricher bêtement en 2020 », prévient-il dans son tweet. Soro qui est un ancien homme du sérail ne compte pas laisser passer cette triche qui se préparerait dans le camp présidentiel.
Un ancien de la maison entré en opposition
Guillaume Soro avait activement participé à l’arrivée au pouvoir de Alassane Ouattara avec ses forces rebelles du nord de la Côte d’Ivoire. Ancien premier ministre de Laurent Gbagbo (en vertu de l’accord politique de Ouagadougou) puis de Ouattara, il est élu président de l’assemblée nationale en mars 2012. Mais il entre en disgrâce avec le président Alassane Ouattara et dépose sa démission en février 2019. Depuis sa démission, il s’est érigé en opposant au pouvoir et fait des révélations fracassantes sur ses anciennes « amours » avec le camp Ouattara.
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