Mardi dernier alors que les élus français débattaient au Sénat sur la question du port du voile comme signe identitaire ou comme dérive « communautariste », le sénateur Jean-Louis Masson proposait de remplacer les mamans voilées qui accompagnaient leurs enfants aux sorties de classes par « des sorcières d’Halloween ». Des paroles inadmissibles selon ses pairs.
Ne pas confondre liberté d’expression et incitation à la haine
« Il semblerait que le Sénateur Jean-Louis #Masson ne cache plus son racisme et sa haine contre les français de confession musulmane ! » publiait le jour même des déclarations du sénateur, le député socialiste Ludovic Mendes, sur son compte twitter. Des propos directs et accusatoires qu’on ne pouvait reprocher au député de « En Marche ! ». Tant il était vrai que le sénateur au cours du débat « sur la proposition de loi visant à interdire le port du voile aux mamans accompagnatrices des sorties scolaires », n’y était pas allé avec le dos de la cuillère.
« Est-ce qu’il est normal que les petits enfants soient encerclés lors des déplacements par des femmes voilées qui font du communautarisme? (…) On pourrait aussi sortir des sorcières d’Halloween pour accompagner les enfants » se serait indigné le sénateur Masson en plein Sénat.
Mais pour ses pairs et notamment pour le sénateur de Paris, David Assouline, les propos du sénateur Masson auraient largement passé le cadre de la liberté d’expression. « L’enceinte parlementaire est un espace de liberté d’expression, mais l’expression du racisme est un délit et non une opinion qui aurait sa place dans un débat parlementaire » a t-il déclaré. Pour l’homme politique qui se dit
« particulièrement attaché » à la liberté d’expression, les paroles de son collègue sont proprement « injurieuses, racistes et incitatrices à la haine».
France : un sénateur compare les mères voilées à des “sorcières de Halloween” et choque la toile
Aussi révélait-il à un média national, qu’il aurait l’intention de saisir « le bureau du Sénat (…) à propos des paroles du sénateur » lors de la prochaine session du Sénat dans quelques jours. Un acte qu’il entend poser en sa qualité de vice-président du bureau et membre de la commission sénatoriale affectée à la culture, l’éducation et la communication.
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