Le magistrat Bamba Niang a pris part au déjeuner de presse organisé par le ministère des affaires étrangères ce 15 octobre en prévision du forum international sur la paix et la sécurité qui se tiendra à Dakar les 18 et 19 novembre prochains. Le membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a fait un point sur les modes de financement du terrorisme.
Pillages, trafics et ONG
Selon Bamba Niang les groupes terroristes présents en Afrique (Nigeria, Mali, Burkina Faso, Niger etc.) utilisent plusieurs modes de financement : vol de bétail, dons provenant de particuliers, transfert d’argent, trafic de drogues et de substances illicites et fonds issus d’organisations non gouvernementales (ONG) …. La rançon tirée de l’enlèvement de personnes est également citée par le magistrat qui cite le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par le touareg Iyad Ag Ghali qu’il considère comme « la CEDEAO du terrorisme« .
Bamba Niang poursuit que les fonds ainsi collectés servent à financer les opérations des organisations terroristes et à la rémunération des recrues par l’entretien de leurs familles. L’argent est aussi utilisé au financement d’entreprises, à l’achat d’armes et de matériels et au maintien des cellules de l’organisation. Pour rappel l’indice 2019 du terrorisme mondial de l’ « Institute for Economics and Peace » citent 8 pays africains sur les 16 pays qui enregistrent les pires scores. Le forum prévu en novembre compte réunir un total de 450 membres sur le thème des défis sécuritaires lié au multilatéralisme.
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