Après la chute du pouvoir de Laurent Gbagbo en 2011, plusieurs cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI) ont pris le chemin de l’exil. D’autres, qui sont restés au pays, ont connu la prison. L’ancien Parti au pouvoir a connu une longue traversée du désert durant un long moment. Son fondateur fut envoyé au niveau de la Cour Pénale Internationale où il fut rejoint plus tard par son ex-ministre Charles Blé Goudé.
Les deux personnalités ivoiriennes furent jugées pour des exactions commises durant la crise post-électorale de 2011. Un long procès s’est alors ouvert. En début d’année, il eût un tournant lorsque les juges de la CPI ont décidé d’acquitter Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Le FPI monte au créneau
Cette décision n’a pas du tout été apprécié par la procureure générale de la CPI qui a fait appel. Il y a quelques jours, l’Etat ivoirien a déposé une demande auprès de la juridiction internationale pour protester contre la libération sans condition de Laurent Gbagbo. Dans le camp Gbagbo, on crie à l’acharnement du pouvoir en place contre l’ex-président ivoirien.
Pour Asoa Adou, secrétaire général du FPI pro-Gbagbo, le régime ivoirien s’est ingéré dans le procès Gbagbo afin d’être sûr qu’il ne soit pas libéré. À l’approche de la présidentielle de 2020, Asoa Adou estime que le pouvoir actuel ne veut pas que Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire.
Le Front Populaire Ivoirien s’est insurgé du fait que le pouvoir d’Alassane Ouattara utilise la justice, notamment la CPI pour écarter définitivement Laurent Gbagbo de la scène politique ivoirienne. « Par ces ajustements, le RDR et son président Alassane Ouattara viennent de faire tomber enfin le masque derrière lequel ils n’ont pas arrêté de manipuler la procureure de la CPI. Le procès du président Laurent Gbgabo et du ministre Charles Blé Goudé n’est donc rien d’autre qu’une cabale politique pour écarter un adversaire gênant » dira en substance Asoa Adou
Laisser un commentaire