La guerre pour la succession du guide religieuxCheikh Béthio semble avoir de beaux jours devant elle. Le khalife de la confrérie mouride avait nommé Serigne Saliou Thioune pour remplacer son défunt père à la tête des « thiantacounes » en mai dernier. La veuve Sokhna Aïda Diallo qui se proclame guide légitime a provoqué l’ire d’une grande partie de la communauté mouride lors du magal en acceptant les serments d’allégeance de ses disciples et en célébrant des mariages.
Une première au magal de Touba
Le dernier magal de Touba a mis en avant la veuve de Cheikh Béthio Thioune, Aïda Diallo. La jeune femme a perpétué les chants de grâce ou « thiants » de son défunt mari à Ngabou non loin de la ville sainte. Cet événement fastueux a été marqué par la présence des autres épouses de Cheikh Béthio mais aussi d’un nombre impressionnant de disciples qui ont tenu à clamer haut et fort « notre guide est une femme« . Devant son assemblée, Aïda Diallo a accepté les cadeaux de ses disciples (évalués à des dizaines de millions de francs CFA) qui lui ont réaffirmé leur allégeance. Elle aurait même célébré des mariages.
Elle sera ainsi la première femme du Sénégal à se hisser à ce statut de guide religieux exclusivement réservé à la gente masculine chez les musulmans et mourides. Les images relayées par les média seront accueilli avec beaucoup de colère par une grande partie de la communauté mouride qui l’accuse de « dévier du chemin« . Elle sera rappeler à l’ordre hier par le Khalif général des mourides.
Les mises en garde du khalif
Le khalif général des mourides Serigne Mountakha Mbacké a convoqué Sokhna Aïda Diallo dans la soirée d’hier dimanche. Selon toubamajaliscom, le khalif a demandé à cette dernière de se conformer à la charia comme toute musulmane et d’y exhorter ceux qui la suivent. Devant le porte parole des mourides et d’autres dignitaires mourides, le khalif a informé l’ex épouse du Cheikh qu’elle devra accepter ces recommandations pour continuer à être reconnue comme membre de la communauté mouride. Aïda Diallo a accepté l’ordre du khalif ou « ndigueul » sans oublier de présenter ses excuses.
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