Voilà maintenant 13 jours que le Liban traverse une crise politique et sociale inédite. Tout a effectivement débuté lorsque le gouvernement, qui n’arrive pas à trouver de réponse à la crise économique frappant le pays, a annoncé une nouvelle taxe sur les appels passés par WhatsApp. Depuis, la rue réclame un renouvellement total de la classe dirigeante.
Accusés de corruption et de ne pas être à la hauteur des enjeux actuels, le gouvernement et les élus de tous bords sont invités à quitter leurs fonctions parlementaires afin de laisser place à de nouveaux élus, plein d’idées et de bonnes intentions. Sous pression, le Premier ministre libanais Saad Hariri a d’ailleurs plié, annonçant aujourd’hui même qu’il allait remettre sa démission au président Aoun. C’est via une brève allocution télévisée que ce dernier a confirmé la nouvelle, sous la clameur des manifestants.
Saad Hariri annonce sa démission
Au cours de son annonce, ce dernier a également invité les Libanais à ne pas céder aux sirènes de la violence et à préserver l’unité. Outre les citoyens et les manifestants, Saad Hariri a également eu un message à l’encontre de la classe politique, invitant celles et ceux qui sont désormais concernés par le futur de la nation, à faire tout ce qui était en leur pouvoir, afin de faire primer « l’intérêt et la sécurité » ainsi qu’à lutter contre un possible cataclysme économique.
Un appel au calme a été lancé
Un coup dur pour le Premier ministre en poste qui a pourtant tenté de répondre à la crise sociale par une série de mesures jugées toutefois inadaptées par la rue qui semble être prête à faire face aussi longtemps qu’il faudra. Peu avant l’annonce de la démission d’Hariri, des habitants proches du Hezbollah et du mouvement Amal, seconde formation chiite pro-iranienne, dirigée par le chef du Parlement libanais, ont tenté de forcer des barrages formés par des contestataires. Violences et incendies ont alors déferlé sur la capitale, Beyrouth.
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