Afrique matin de RFI a reçu ce mardi le ministre Alain Orounla qui est revenu sur certaines recommandations du dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre 2019 pour y apporter des clarifications. Le porte-parole du gouvernement Alain Orounla justifie la possibilité de création d’un poste de vice-président par le souci d’éviter «par exemple les difficultés résultant d’une éventuelle vacance de pouvoir».
Concernant la loi d’amnistie au profit des personnes impliquées dans les violences post électorales, le ministre clarifie. Il estime qu’à l’heure actuelle, il n’y a aucune raison que l’ancien président Boni Yayi s’inquiète. Car, il ne «fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt ou d’interpellation».
Pas d’amalgame
Quant aux autres leaders politiques en exil, le ministre porte-parole du gouvernement relève qu’il n’y a pas d’amalgame à faire avec «ceux qui après une décision de justice se sont soustraits à l’exécution de leur peine ou ceux qui se sont soustraits pour ne pas répondre et qui voudraient s’abriter sous ce manteau d’homme politique pour dire qu’il s’agit de persécution».
Personne ne veut la mort du pécheur
Selon le ministre, il n’est pas juste de les considérer comme des persécutés «parce qu’on leur demande de rendre compte de leurs gestions passées». Il estime cependant que tout est possible car, «personne ne veut la mort du pécheur à condition que l’on reconnaisse les faits». Pour le ministre, «vous ne pouvez pas vous soustraire à la justice de votre pays et rester à l’étranger et narguer, provoquer des troubles à l’intérieur». «Il me semble que nos compatriotes qui sont en exil ne sont pas dans une démarche d’apaisement. Et je parie que quand ils seront rentrés dans cette démarche, on pourra envisager à ce moment-là toute mesure d’apaisement», a confié Alain Orounla.
« Nous n’avons pas inventé le parrainage »
A propos de l’introduction du parrainage pour les candidats à la présidentielle qui amène certains comme le constitutionnaliste Joël Aïvo à redouter un nouveau mécanisme d’exclusion, Alain Orounla indique que «nous n’avons pas inventé le parrainage, il existe un peu partout». Donc, «ce sont des velléités des gens qui ne veulent pas accorder le crédit de la bonne foi ou qui veulent rester dans la rébellion permanente». Il invite ceux-là à participer au débat et à rentrer dans cette dynamique. Car, il rassure que «la question ne se posera pas en 2026 puisque le président de la République, dans le meilleur des cas aura terminé son deuxième et dernier mandat».
Une conférence nationale bis
Il a aussi réagi par rapport à l’invite de l’Eglise catholique de voir un dialogue national inclusif en vue d’une authentique réconciliation. Pour le ministre, «l’Eglise souhaite une répétition de ce qui s’est passé c’est-à-dire la conférence nationale de 1990». Or, on n’est pas dans les mêmes circonstances. Il relève toute de même que «l’Eglise salue ce premier pas et ça c’est important». Et, il rassure que «le gouvernement est ouvert à un dialogue qui peut s’étendre».
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