Hadama Traoré, fils d’immigrants malien, militant activiste, avait défrayé la chronique par son appel à manifester à Aulnay-sous-Bois afin de rétablir la vérité sur un fonctionnaire de police coupable d’avoir assassiner quatre de ses collègues policiers, Mickaël Harpon. Ce jeudi, ce natif de la ‘’cité des 3000’’à Aulnay-sous-Bois, était appréhendé sur injonction du parquet de Bobigny pour « apologie du terrorisme ».
Traoré dans le collimateur de la Justice
Les faits reprochés à Hadama Traoré seraient « menace, acte d’intimidation sur une personne exerçant une fonction publique ou d’utilité collective, menace de crime contre les personnes et outrage ». De lourdes accusations qui devraient néanmoins remises dans leur contexte. Ce que la Justice reprocherait à Traoré serait surtout son appel à manifester de ce lundi, une manifestation prévue pour ce jeudi après-midi en soutien à un ‘’tueur de flics’’, Mickaël Harpon.
Manifestation de soutien à Mickaël Harpon : Castaner va saisir la justice après la polémique
Mickaël Harpon, s’était jeudi dernier introduit dans la cour de la préfecture de police de Paris et poignardait en l’espace d’une dizaine de minutes plusieurs policiers, avant d’être lui-même abattu à son tour. Une attaque qui avait tout d’une attaque terroriste, mais selon Hadama Traoré, « Harpon n’est pas un terrorriste » et sa manifestation de lundi aurait pour but d’appeler à rétablir la vérité des faits sur le drame de la préfecture de police. Une manif tout de suite décriée et interdite.
Mais le mal aurait été fait puisque, très présent sur les réseaux sociaux , le militant associatif aurait largement eu l’occasion de diffuser son message. Celui que le geste extrême de Harpon, serait plutôt la résultante de non d’une quelconque radicalisation, mais d’un mal être profond induit par des années de violences psychologiques imposées par une société intolérante. Harpon serait malentendant.
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