Musique ivoirienne : Bebi Philip craint le pire

La musique ivoirienne est en danger. C’est en tout cas ce que pense l’un de ses acteurs phare. Et pas des moindres : Bebi Philip. Le célèbre arrangeur et chanteur ivoirien craint pour la musique ivoirienne. En tournée dans les discothèques d’Abidjan pour la promotion de son dernier single « Blô blô », grande a été sa consternation de constater le peu d’engouement pour la musique ivoirienne.

Aussi l’artiste, craint-il pour l’avenir de la musique ivoirienne.« J’ai été très choqué de ne pas avoir entendu de musique ivoirienne en discothèque. Enfin, j’ai entendu mais seulement à 25% » a déclaré Bebi Philip. Une situation qui passe mal chez cet artiste connu comme l’un des meilleurs arrangeurs de la Côte d’Ivoire devenu chanteur dans la mouvance Couper Décaler. « En tout cas, ça ne sent pas bon du tout et c’est très dangereux pour la musique ivoirienne », prévient-il.

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La musique ivoirienne en voie de disparition

Car, à l’entendre, la musique ivoirienne serait simplement en voie de disparition au profit des musiques étrangères. Les mélomanes ivoiriens auraient plus d’intérêt pour la musique produite ailleurs depuis un moment. Ce qui est anormal selon l’artiste. « Écouter en exclusivité ce qui vient d’ailleurs ne signifie pas qu’on est à la mode. Ça nous rend plutôt esclave de la culture des autres. (…) si on continue comme ça, on sera recolonisé musicalement et ça sera très dangereux pour les générations à venir », avertit-il.

Deux propositions pour relancer la musique ivoirienne

Pour susciter un nouvel engouement pour la musique ivoirienne, Bebi Philip propose une thérapie en deux étapes. D’abord, le chanteur demande aux diffuseurs de musique et à tous les acteurs du showbiz ivoiriens de cultiver le sentiment patriotique. Notamment en diffusant plus de musiques ivoiriennes qu’étrangères. Ensuite, l’artiste de Couper Décaler se tourne vers les acteurs politiques. « Je demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de veiller à ce que 60% au minimum des musiques ivoiriennes, soient diffusées sur tous les médias, et dans ces 60%, il faut également faire la part belle à la musique du terroir », précise-t-il.

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