Nicolas Sarkozy ne lâche rien. Empêtré dans plusieurs affaires judiciaires, notamment celle concernant les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien président de la République a une nouvelle fois décidé de passer à l’offensive. Résultat, ce dernier a déposé un recours afin de contrer la validité de l’enquête sur cette même affaire.
Le recours lui, sera étudié au mois de mars prochain, le 19, par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Dans les faits, l’ancien chef de l’État, accompagné d’anciens ministres, comme Claude Guéant et Éric Woerth, tous deux mis en examen dans cette affaire, ainsi que Brice Hortefeux, estiment que certains points de l’enquête sont bafoués. Une série de nullités pointée du doigt, qui pourrait leur permettre de s’en sortir sans procès.
Sarkozy et ses équipes tentent un nouveau recours
D’ici là, la justice étudiera la demande de l’ONG anticorruption, Sherpa, qui a demandé à apparaître en tant que partie civile dans ce dossier. Pour rappel, l’enquête a débuté en 2012 après que Mediapart ait dévoilé un document prouvant un supposé financement libyen. Depuis, les rebondissements sont nombreux et Ziad Takieddine, mis en examen dans cette même affaire, confirme les révélations de Mediapart, affirmant avoir voyagé entre fin 2006 et début 2007, avec des valises pleines d’argent, remettant 5 millions d’euros aux équipes de Sarkozy.
Le parquet ne souhaite pas se laisser faire
À ce jour, aucune preuve matérielle n’a été retrouvée et aucun mouvement de fonds n’a été enregistré. La défense de l’ancien président Sarkozy elle, compte également s’appuyer sur le fait que la convocation de l’État Libyen, en tant que partie civile, est arrivée hors délai.
Affaire financement Libyen de la campagne de 2007 en France : Sarkozy dénonce des calomnies
Le parquet général lui, ne compte cependant pas se laisser faire et, dans ses réquisitions, a demandé que ce recours soit rejeté afin que se tienne bien un procès, pour lequel Sarkozy est accusé de « corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens ».
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