Notre visite aux détenus politiques (Constantin Amoussou)

Photo d'illustration

Une délégation de jeunes de l’opposition a effectué en fin de semaine écoulée une visite pour rencontrer des « détenus politiques » à la prison civile de Cotonou au Bénin. L’un d’eux, Constantin Amoussou fait un point de la visite nous vous proposons de lire ci-dessous. Il parle également des personnes rencontrées et des engagements pris envers les « héros ».

J’ai conduit, fin de semaine dernière, une délégation de jeunes de l’opposition à la prison civile de Cotonou, à l’effet d’exprimer notre solidarité vis-à-vis des détenus politiques séjournant dans cette maison d’arrêt. C’était aussi l’occasion de toucher du doigt l’évolution de leur situation carcérale, les traitements qu’ils subissent, et l’état psychologique dans lequel ils se trouvent.

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Spécifiquement, nous nous sommes entretenus avec un noyau perçu comme représentatif, constitué du groupe des étudiants Habib AHANDESSI, Josué HOUNGBÉDJI, Samuel KLOTOÉ, Alexis et Alexandre HOUNYO, puis Thibaud OGOU (non étudiant); tous connus pour leur hostilité affirmée vis-à-vis du régime, et arrêtés, soit pour des opinions exprimées, des publications sur les réseaux sociaux, ou quelque autre « infraction » imaginaire jamais mise en évidence à ce jour, peu avant, ou peu après le « putsch » du 28 avril qui aura institué une monstrueuse caisse de résonance que l’on tente de faire passer pour un parlement.

Dans l’ensemble, le moral des camarades est demeuré haut et leur engagement inoxydable.

Les traitements inhumains et dégradants que j’ai dénoncés, il y a peu, ne se sont plus reproduits à leur égard depuis lors, et les agents commis à la garde de la maison d’arrêt se sont conduits de façon correcte à l’égard de la délégation que je conduisais.

Une situation qui tranche nettement avec le cas de cet autre détenu sur qui nous n’avons pu recueillir aucune information; et qui battait frénétiquement d’une main à travers la grille de la cellule infernale où Habib aura séjourné avant lui, s’efforçant tel un désespéré, depuis son bagne, à nous supplier pour que nous lui trouvions 100 FCFA pour s’acheter quelques sachets d’eau.

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Un fait qui nous aura heurtés, et aura, tout particulièrement, traumatisé et tétanisé la seule dame de l’équipe qui se sera débattue, vaille que vaille, pour répondre à son cri de détresse, avant de s’autoriser à quitter l’établissement pénitentiaire.

J’ai pris, au nom de la délégation (Tyburce AYADJI, Julia AKPAKI et moi-même) et des autres camarades que nous représentions et au nom desquels nous agissions, l’engagement de revenir plus fréquemment prendre des nouvelles de ces « héros » et leur en donner des nôtres.

Je voudrais remercier et saluer les amis sur initiative de qui et avec la contribution desquels cette mission a été entreprise et leur transmettre la reconnaissance de nos « soldats » qui brûlent de revenir poursuivre la lutte, jusqu’à la victoire du peuple sur le tyran et ses hommes.

Ils sont:Prince Boris AKÉ, Donklam ABALO, Wilfried AVO, Elie DJENONTIN, Laurent FATON, Cyrille TOHOUÉNOU, Tyburce AYADJI, Thalès TOGODO et moi-même.

Constantin AMOUSSOU

Une réponse

  1. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Bande de *** ; ne vous inquiétez pas puisque vous rejoindrez vos amis badauds qui sont déjà sous le coup de la loi
    Notre pays n’est pas la cour du Roi Peteau
    Notre cité est régit par les lois de la République
    On appelle les badauds au Benin détenus politique. On détourne des deniers publics et on prend la fuite on est exilé politique
    Un pays de dingo mon pays
    Une honte
    Je passais
    Le Plombier

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