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Offensive en Syrie : Poutine a convaincu Erdogan

Photo: Sergei Guneev

La Turquie a confirmé mardi soir, qu’elle n’envisageait pas de reprendre sa marche en avant contre les Kurdes. En effet, les spécificités du cessez-le-feu trouvé entre Ankara, Washington et les forces YPG ayant été respectées, la Turquie a estimé qu’elle n’avait plus aucun intérêt à continuer son offensive sur le nord-est syrien.

Depuis le débat des opérations, la Turquie réclame le départ des forces Kurdes, le plus loin possible de ses frontières. Aujourd’hui, l’offensive menée par l’armée contre les forces YPG, qualifiées de terroristes puisque appartenant au PKK aurait permis à Ankara d’obtenir gain de cause. « A ce stade, il n’existe pas de besoin de mener une nouvelle opération », a pour sa part confirmé le ministère turc de la Défense, dans un court communiqué de presse.

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La Russie s’entend avec Ankara

Baptisée « Source de paix » l’opération militaire visait à repousser à 32km de ses frontières, les forces Kurdes. Une zone de sécurité sera alors mise en place en la frontière turque et le point cité. Si les Américains ont joué un rôle important dans l’accord trouvé, la Russie de Vladimir Poutine semble toutefois sortir gagnante de ce conflit. En effet, après un round de négociations long de six heures, Erdogan et son homologue russe, ont convenu de déployer des patrouilles militaires russes et syriennes dans cette zone dite de sécurité. Des patrouilles russo-turques prendront ensuite le relais, six jours plus tard.

Poutine, grand vainqueur du conflit

L’idée ici est de permettre à la Russie d’instaurer une sécurité certaine au cours de ces quelques jours qu’elle partagera avec les forces syriennes et surtout, empêcher les Turques de rester seul maître à bord. Sur les 440km de distance qu’elle réclamait sous son contrôle, la Turquie n’en a finalement obtenu que 120, puisqu’elle aura sous sa surveillance, la zone entre la ville de Tal Abyad et celle de Ras al-Aïn.

« Avec M. Poutine, nous avons conclu un accord historique », a expliqué Erdogan à la suite de l’annonce officielle de cet accord, alors que le président Russe lui, n’a pas non plus caché sa satisfaction d’avoir réussi là où certains ont échoué. « Ces décisions sont selon moi très importantes, voire décisives, et vont permettre de régler une situation très tendue ». Un coup dur pour le régime al-Assad, qui a plusieurs fois répété qu’il reprendrait le contrôle de toute la Syrie, qui avait repris avec la Russie, certaines zones importantes à l’armée turque. 

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