Russie : Poutine indirectement averti par un ancien proche

La situation politique, économique et sociale en Russie n’est pas du tout reluisante. C’est du moins ce qu’il convient de retenir des différentes recommandations qui ont été faites par Alexeï Koudrine. Cet économiste et habitué de la politique russe fait remarquer dans ses différentes prises de paroles que les mouvements d’humeurs qui s’observent dans le pays sont la résultante d’un ensemble de problèmes. Celui qui est placé depuis 2018 par Vladimir Poutine à tête de la Cour des Comptes de la Russie attire l’attention des autorités russes sur le danger que représente la stagnation économique du pays.

Il déplore le système de gestion du pays

Il déplore notamment le fait que les objectifs fixés par les dirigeants ne soient pas atteints. Pour l’ancien ministre des finances « le système de direction ne correspond pas aux défis de l’époque actuelle, fonctionne lentement, et ne règle pas les problèmes ». « Ce n’est pas le nombre de missiles et de tanks qui va définir le destin de notre pays. Ce qui va le définir, c’est l’aptitude à faire émerger de nouvelles solutions et technologies, et ce choix décisif est l’enjeu des prochaines années. » a notamment diagnostiqué le président de la Cour des Comptes pour déplorer la part belle qui est donnée aux défis sécuritaires au détriment de certains secteurs qu’il considère comme sensibles.

Une réforme du système est nécessaire selon Koudrine

 Quelques mois après la réélection de Vladimir Poutine, il avait publié une tribune dans le quotidien russe Kommersant où il appelait l’homme fort de Moscou à procéder à une réforme de l’Etat et au respect des engagements pris lors de la campagne électorale. Il estime notamment que les différents blocages qui sont observés dans l’économie étaient liés à la politique. Aussi, fera-t-il remarquer que le système politique actuel était désuet face à ce qui attend le pays. Il subordonne toute évolution en Russie à une refonte totale de ce système. « Aucun progrès n’est possible sans une réforme de ce système ; aucun objectif ambitieux ne peut être atteint. Nous voulons une croissance supérieure aux taux mondiaux moyens ? Changeons le modèle de direction étatique. » avait-il appelé.