Au cours d’un discours télévisé tenu samedi dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois laissé planer la menace d’une intervention en Syrie. En effet, la Turquie souhaite en découdre avec la milice kurde YPG, milice qualifiée de terroriste par Ankara, mais qui reste toutefois protégée par le gouvernement américain.
« Nous avons effectué nos préparatifs, achevé nos plans d’opération, donné les instructions nécessaires » a ainsi lancé un Erdogan plutôt offensif. En outre, celui-ci a affirmé que les opérations pourraient débuter n’importe quand, ce dernier n’ayant plus qu’à donner l’ordre d’intervenir à ses troupes. Une opération qui se déroulera, selon ses dires, sur terre et dans les airs.
La pression, sur Washington
Une sortie qui intervient alors que le président turc a affirmé mardi dernier qu’Ankara commençait à sérieusement en avoir marre d’attendre la création d’une zone de sécurité située au nord de la Syrie. Cette zone de sécurité doit effectivement se faire afin d’assurer la stabilité de la région. Sur place, des patrouilles américano-turques s’occuperont d’assurer la sécurité de la zone. Toutefois Ankara souhaite que les choses aillent vite et affirme vouloir des résultats concrets dans les plus brefs délais, faute de quoi une intervention sera rapidement mise en place.
Une troisième intervention ?
En effet, la Turquie souhaite se débarrasser des forces YPG, une milice alliée de Washington, qui a œuvré de manière importante contre le groupe État islamique. Un groupe qu’Ankara souhaite voir le plus loin possible de ses frontières. En outre, la zone de sécurité semble avoir un autre intérêt pour Erdogan, qui souhaite y installer pas moins de 2 millions de réfugiés syriens. Si cette opération aura effectivement lieu, il s’agirait alors de la troisième du genre en Syrie.
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