Apple, dans la tourmente. Alors que la Russie a récemment voté une loi obligeant la firme à la pomme de proposer des versions russes aux applications Occidentales, voilà que le géant Américain a surpris son monde en présentant la Crimée, annexée par Moscou en 2014, comme un territoire russe. Kiev n’a d’ailleurs pas tardé à s’en émouvoir.
Depuis le mois de mai dernier, Apple et la Russie étaient en négociation. En effet, le pouvoir russe espérait obtenir de la société américaine qu’elle modifie ses applications Météo et Plans, chose effectuée donc. Problème, en Ukraine, la décision d’incorporer la Crimée sur le territoire russe a provoqué la colère des politiques, à commencer par Vady Prystaïko, chef de la diplomatie. Sur les réseaux sociaux, ce dernier a ainsi accusé la firme de Cupertino, de se « foutre de la douleur » de la nation.
L’Ukraine a du mal à comprendre
En effet, depuis mercredi, Simféropol ou Sébastopol, grandes métropoles de Crimée, apparaissent sur les applications citées ci-dessus, comme étant en Russie. Toutefois, lorsque les mêmes applications sont utilisées dans un pays comme la France ou l’Allemagne, ces villes de Crimée apparaissent comme n’appartenant à aucun pays. Depuis, l’Ukraine appelle au boycott des produits Apple « Prenons tous leurs gadgets, jetons-les en tas sur une place publique et brûlons-les », s’est par exemple énervé un internaute, directement sur les réseaux sociaux. D’autres, comme Yevgen Petrov, édile de Jytomyr, ont appelé à se tourner vers des produits Android. La firme concurrente à Apple a été saluée en Ukraine pour ne pas se plier aux volontés du Kremlin.
La Russie se félicite de cette décision
La décision de situer la Crimée en Ukraine par Apple a toutefois été saluée en Russie même si certains acteurs de la communauté internationale, comme la Lituanie, ont décidé de monter au créneau. Fervent soutien à l’Ukraine, Vilnius a accusé Apple d’être dans l’ignorance. Cette décision d’Apple s’inscrit toutefois dans une stratégie de marché très claire et bien définie. Si le géant américain venait à perdre son autorisation de commercer en Russie, alors les portes seraient grandes ouvertes à la concurrence, notamment Huawei. Un constat d’ailleurs partagé à demi-mot par Leonid Levine, président du comité sur la politique de l’information, pour qui Apple a fait le bon choix en décidant de maintenir et développer sa position sur le marché russe.
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