Bolivie : Evo Morales se dit prêt à rentrer pour sauver le pays

Evo Morales, ancien président de la Bolivie, démissionnait, dimanche dernier, de son poste de chef de l’exécutif à la suite d’élections controversées. Plus tôt lundi soir, Morales dans un message d’adieu sur Twitter, affirmait qu’il acceptait l’offre d’asile au Mexique mais qu’il «reviendrait bientôt avec plus de force et d’énergie».

Ce mercredi, des grosse émeutes éclataient dans la capitale entre ses partisans et les forces de police et l’ancien président depuis Mexico, redisait sa volonté de revenir pour « apaiser les tensions ».

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Quand la Bolivie sombre lentement dans le chaos

La décision de Evo Morales de démissionner avait été acté après la publication d’un rapport de l’Organisation des États américains (OEA) selon lequel des « manipulations claires » du système électoral lors de l’élection présidentielle d’octobre, aurait été décelées et que de ce fait la victoire de Morales au premier tour ne pouvait être confirmée.

Forcé de démissionner après que l’armée lui ait publiquement demandé de quitter son poste, M. Morales, laissait derrière lui un pays proche du chaos, alors que dans les rues, des informations faisaient état de pillages, de vandalisme, d’incendies criminels sur fond d’affrontements entre les partisans de l’ancien président et ceux de ses détracteurs.

Le lundi déjà avant son départ pour Mexico, Evo Morales avait déjà rejeté la légitimité de la présidente par intérim, Jeanine Anez, et appelé à un « dialogue national ». Ce mercredi encore, alors que la tension montait d’un cran dans les rues La Paz, le président en exil redisait au cours d’une conférence de presse sa disponibilité pour un éventuel retour, « Si les gens me le demandent, nous sommes prêts à revenir pour la paix ».

Au cours de son point de presse, Morales n’avait pas manqué de remercier le dirigeant mexicain Andres Manuel Lopez Obrador de lui avoir « sauvé la vie » alors qu’il craignait d’être arrêté en Bolivie, se jurant de poursuivre « la lutte ». Cependant, bien de hauts responsables, fidèles de l’ancien régime; dont le vice-président, le président du Sénat, le président de la Chambre basse (chambre des députés) et de nombreux ministres et officiels de l’administration; à l’annonce de la démission de Morales, auraient choisi eux aussi de quitter la scène politique.

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