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Erdogan : comment il a capitalisé sa visite à Donald Trump

La récente visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, du côté de Washington aura permis à Ankara de se montrer à la face du monde, sous un jour nouveau. En effet, depuis plusieurs semaines, la Turquie est largement critiquée pour avoir attaqué les forces Kurdes situées dans le Nord-Est syrien après que les États-Unis aient confirmé leur retrait de cette même zone.

Soucieux de calmer les tensions, Erdogan est ainsi apparu tout sourire, affirmant être sur le point de rencontrer le président Trump, un « ami », selon ses dires. Pour autant, les relations entre les deux hommes sont plus que tendues. L’achat des S-400 Russes par la Turquie et les récents événements survenus en Syrie a jeté un froid sur l’entente cordiale entre les deux nations, Trump avisant même son homologue turc, de ne pas « jouer au dur » en Syrie sous peine de subir les remontrances et la colère de Washington.

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La Turquie en opération propagande ?

Des relations qui n’ont pas franchement connu d’avancées significatives lors de ces derniers jours et qui pourraient même encore plus se dégrader après qu’il ait été avéré que le président Erdogan ait profité de sa visite pour faire un peu de propagande. Ce dernier a effectivement rencontré plusieurs sénateurs américains et leur a joué une vidéo, qui n’a rien de professionnel, au cours de laquelle les Kurdes étaient comparés à des terroristes. Une initiative à laquelle n’a pas du tout goûté Lindsey Graham, qui n’a pas hésité à hausser le ton.

Erdogan provoque le Congrès

Rien de bien étonnant à ces réactions puisque le Congrès et notamment les Sénateurs, se sont montrés plus que frileux quant aux décisions du président Trump d’abandonner les Kurdes à leur sort. Se pose désormais la question de pourquoi agir de la sorte et tenter de prouver un point qu’Erdogan sait, indéfendable aux Etats-Unis ? Selon certains experts, la Turquie se trouverait actuellement dans une situation satisfaisante, appuyée notamment par la Russie, de quoi se permettre une sorte de provocation.

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