C’est un secret de polichinelle. La constitution béninoise a été révisée à l’aube du vendredi de la Toussaint. Désormais il est créé dans la loi fondamentale, un poste de vice-président. Celui-ci sera élu au même titre que le président de la République. Dans une interview accordée au quotidien de service public La Nation, le député Gérard Gbénonchi est revenu sur cette innovation.
De son point de vue, la constitutionnalisation d’un poste de vice-président est liée au principe de l’année électorale. « Si nous décidons des mandats d’une année électorale et qu’un événement imprévisible tel que le décès du chef de l’Etat survenait, la Constitution dans sa rédaction ancienne dit que c’est le président de l’Assemblée nationale qui prend le relai (…) Si le président en exercice avait fait un ou deux ans de mandat puis décédait, ça veut dire que nous mettons à mal le principe de l’année électorale » explique t-il, avant de donner des précisions sur les attributions de ce vice-président.
Un poste de grand chancelier pour lui permettre d’être actif
Selon lui, le vice-président officiera en tant que grand chancelier de l’ordre national du Bénin. Il n’aura donc « aucune attribution au niveau du gouvernement ». En somme, ce vice-président n’aura qu’à attendre que le président démissionne ou meurt pour prendre sa place. Dans le cas contraire, il restera grand chancelier de l’ordre national, le temps de son mandat. C’est pour lui « permettre d’être actif » explique le député.
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Il veut d’ailleurs croire que toutes les innovations de cette constitution permettront de donner satisfaction aux besoins exprimés par le peuple. « Je crois que le peuple sera forcément content si nous faisons quelque chose pour lui, moi aussi je suis satisfait » dit-il. Rappelons que la constitution modifiée limite à trois le mandat des députés et indique qu’un président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie.
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