Arrêté lors des violences post-électorales au Bénin, Habib Ahandessi, fait partie des bénéficiaires de la loi d’amnistie votée par les députés à l’Assemblée nationale. Sorti de prison depuis quelques semaines, il ne montre pas pour autant patte blanche à la mouvance présidentielle. « Malgré ces six mois (en prison), le combat doit pouvoir continuer » martelait-il hier lundi 18 novembre sur le plateau de l’émission 100% Bénin de Sikka Tv.
Il dit être toujours contre un certain nombre de décisions prises par le pouvoir actuel. « On est dans une dictature maquillée qui se développe derrière des lois » assène cet ancien pensionnaire de la prison civile de Cotonou. Bien qu’il soit déterminé à « poursuivre le combat » qui l’a amené derrière les barreaux, le président du Mouvement socialiste révolutionnaire (MSR), ne joue pas la carte de l’ingratitude.
Il reconnaît que n’eût été le dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre, ses amis et lui, allaient certainement passer encore un an en prison. « Au moment où on a annoncé le dialogue, on était sûr que quelque chose devrait être fait pour qu’on soit libéré » révèle-t-il. Sa libération ne lui a donc pas déplu même si la procédure qui a conduit à cette sortie de prison est politique, de son point de vue.
Ces députés sont les fruits des troubles
Il rappelle au passage que durant ses 6 mois de réclusion, il n’a jamais été reçu par le juge d’instruction. Le leader du Mouvement socialiste révolutionnaire a par ailleurs souhaité que le mandat de la 8e législature soit écourté parce que ces députés « sont les fruits des troubles » que le Bénin a connus au cours et après les élections législatives du 28 avril dernier.
Ce serait la conséquence naturelle de ce que le chef de l’Etat a reconnu. En effet, selon lui, Patrice Talon a admis qu’il était important de toiletter les lois électorales ayant conduit à ces élections exclusives. Et ces lois électorales sont d’ailleurs à la base de la crise post-électorale. Donc selon sa lecture, les députés issus de ces troubles doivent être balayés.
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