La Chine, depuis le début des manifestations à Hong-Kong, bien qu’ayant intensifié leurs désapprobations de la gestion de la crise et même accusé des « mains noires » de pays occidentaux d’attiser les troubles, avait jusqu’à présent laissé les coudées franches à la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam. Mais, la patience de Pékin semble s’usée. Après des mois de retenue relative, le gouvernement communiste chinois déclarait cette semaine, être en passe de prendre des mesures plus « résolues ».
Pékin s’impatiente
En août, l’armée chinoise aurait envoyé des milliers de nouvelles troupes dans la ville dans le cadre de ce qu’elle a appelé une rotation annuelle. Cependant puisque, Pékin n’avait jamais confirmé le nombre total de soldats à Honk Kong, il était à craindre selon les observateurs que les forces présentes aient été quelque peu renforcées.
Surtout que la semaine dernière, le président chinois, Xi Jinping, au cours d’un visite en Amérique du sud, avait laissé clairement entendre que « la tâche la plus urgente » à Hong Kong était « de mettre fin à la violence et au chaos et de rétablir l’ordre ».
Une disposition d’esprit reprise par Liu Xaoming, ambassadeur de Chine au Royaume-Uni qui avait stipulé que « le gouvernement central ne restera certainement pas les bras croisés » si les troubles perduraient et que « Nous avons la résolution et le pouvoir suffisant pour mettre fin aux troubles ».
D’ailleurs, cette semaine, l’Assemblée populaire nationale, la plus haute instance législative de la Chine, prévenait qu’elle utiliserait son autorité, le cas échéant. Dans une déclaration, un porte-parole du Comité permanent du Congrès national du peuple, Zang Tiewei, déclarait que l’annulation de l’interdiction du masque porté par les manifestants, avait « sérieusement affaibli le pouvoir légal » du gouvernement de Hong Kong et était non conforme à la Loi fondamentale.
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