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Iran : les autorités menacent les pays qui soutiennent les manifestants

Le vice-président iranien, Eshaq Jahangiri, a décidé de mettre en garde ce dimanche, les nations qui auraient dans l’idée de soutenir les manifestations qui ont récemment éclaté dans les rues de Téhéran, mais également dans les grandes villes du pays. Selon lui, les pays concernés ne vont pas avoir la vie facile, notamment si des preuves d’implications étaient découvertes.

Notamment visés par cette sortie, les États-Unis, ainsi qu’Israël et l’Arabie Saoudite. Selon le pouvoir iranien, ces trois pays seraient derrière la hausse relativement des prix du brut, hausse responsable des manifestations. En effet, les populations n’ont pas supporté que leur pouvoir d’achat soit directement pris en otage par le pétrole. Résultat, des milliers de personnes sont descendues dans les rues, avant que ce mouvement ne soit rapidement contesté et réprimandé par le pouvoir en place.

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L’Iran accuse des puissances étrangères

Dans les faits, le Royaume d’Arabie Saoudite et Israël sont accusés d’avoir soutenu le gouvernement américain dans ses sanctions imposées à Téhéran suite à son retrait de l’accord sur le nucléaire de 2015. Souhaitant qu’un texte plus restrictif soit adopté, Washington met donc la pression sur l’Iran afin de le pousser à accepter de renégocier les termes du texte. Si cette stratégie ne s’est, pour le moment, pas encore montrée payante, les Iraniens eux, souffrent au quotidien.

Les manifestations ont ainsi été le théâtre d’un déferlement rare de violence. Plus de 1.000 personnes auraient ainsi été arrêtées selon les forces de l’ordre. La justice iranienne a pour sa part confirmé que des dizaines de ces leaders seraient bientôt entendus. Toutefois, ces chiffres ne refléteraient pas la réalité. Selon le Centre pour les droits de l’Homme en Iran, une organisation basée à New York, la réalité serait même bien différente puisque, au minimum, ce sont 2.755 personnes qui auraient été arrêtées. Les estimations les plus hautes elles, parlent de 4.000 arrestations.

Des manifestations d’une rare violence

Les États-Unis, en plus d’être accusés d’avoir préparé le terrain à ces manifestations en asphyxiant l’économie nationale, ont également été pointé du doigt par le pouvoir iranien pour avoir envoyé certains agents au sein des groupes armés manifestants. Des affrontements ont ensuite éclaté, notamment dans l’État du Kermanshah, où plus d’une trentaine de personnes ont trouvé la mort. Ces violences, elles ont d’ailleurs été largement critiquées, considérées comme étant les pires depuis la Révolution Verte de 2009, lorsque des dizaines de personnes ont été abattues en l’espace de quelques mois.

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