En détention préventive depuis le 1er novembre dernier, Gnawi le rappeur marocain de 31 ans était devant le tribunal de Salé, près de Rabat ce jeudi 14 novembre 2019. Il est reproché à cet artiste marocain des faits d’ « outrage à fonctionnaire public ». Le verdict n’est toutefois pas encore tombé suite à son passage devant les juges.
Les raisons sont-elles ailleurs ?
Il devra encore attendre le 25 novembre prochain, date à laquelle le tribunal de Salé a renvoyé l’affaire. Il aurait insulté la police dans une vidéo qu’il a diffusée sur les réseaux sociaux. Mais pour son avocat, les réels motifs de son arrestation sont ailleurs. Cette procédure judiciaire serait liée à la dernière chanson mise en ligne sur la plateforme de musique YouTube.
Le titre « Vive le peuple » aurait déjà enregistré en quelques jours plus de 13 millions de vues. Gnawi y dénonce notamment des faits « d’injustice » et « l'accaparement des richesses » du pays. Le monarque aurait également violemment été critiqué dans la chanson. Toute chose qui serait constituerait les réels motifs de son arrestation.
Atteinte à la liberté d'expression selon Amnesty International
Notons que le mis en cause bénéficie au sein de la population juvénile un véritable soutien qui justifie les différents messages de protestation enregistrés sur les réseaux sociaux. Certaines organisations de défense Droits de l’Homme se sont également insurgées contre sa détention qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression au Maroc.
« Les poursuites judiciaires engagées contre lui constituent une atteinte flagrante à la liberté d'expression » a fait savoir par le canal d’un communiqué Amnesty International. Selon certains observateurs, Gnawi risque une peine allant à deux ans de prison s’il était reconnu coupable des faits dont il est accusé. Une demande de mise en liberté déposée par son avocat sera tout de même examinée par les juges dans les tous prochains jours.