Maurice Kamto : à peine libéré, il met à mal les prochaines élections

Après être sorti de prison il y a plus d’un mois, le leader de l’opposition camerounaise Maurice Kamto met à mal les prochaines élections qui auront lieu de 9 février 2020. Ce lundi 25 novembre 2019, le chef de l’opposition camerounaise a indiqué dans une conférence de presse qui s’est déroulée à Yaoundé, qu’il se pourrait que son parti politique, le Mouvement pour la Reconnaissance du Cameroun (MRC) ne participe pas aux élections législatives et municipales qui se tiendront à cette date.

Le système électoral mis en cause

Aussi a-t-il fait savoir que le MRC invite le peuple camerounais à ne pas se rendre au vote, pour « ne pas cautionner les élections qui ne ramèneront pas la paix » au Cameroun. Maurice Kamto souligne que le fait de garder le système électoral camerounais actuel, produira des effets tels qu’une nouvelle crise post-électorale, le vol des résultats et d’importantes fraudes.

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Au cours de sa sortie médiatique, l’opposant a également indiqué que le fait d’organiser les élections au Cameroun, sans avoir au préalable pacifié les régions du sud-ouest et du nord-ouest du pays, c’est signifier que les populations vivant dans ces localités ne sont pas camerounais. Il a ainsi estimé que cela divisera le pays.

Plus de 3000 personnes tuées dans les affrontements

Maurice Kamto a par ailleurs exhorté les organisations, les forces religieuses, toute la société civile et tous les partis de l’opposition camerounaise à ne pas participer à ce double scrutin. Notons que cela fait maintenant deux années que la partie ouest du pays est en proie à des affrontements qui opposent l’armée aux indépendantistes anglophones. A en croire les ONG, ces conflits ont déjà tué plus de 3000 personnes.

Pour rappel, le 09 février 2020 retenu comme date de tenue des élections municipales et législatives, avaient été annoncée par la présidence camerounaise le 10 novembre dernier. Cela après avoir reporté deux fois depuis l’année dernière ces scrutins.

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