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Vladimir Poutine : le coup de gueule des proches de manifestants arrêtés

En Russie, les proches de manifestants arrêtés ont décidé d’écrire à Vladimir Poutine afin de faire part de leur désespoir. Ces derniers, fatigués de voir que leurs proches risquent de graves poursuites judiciaires, si ce n’est la détention, ont souhaité faire acte de leur agacement, d’autant que d’après eux, les actes de poursuite sont soit fabriqués, soit purement politiques.

Tout a débuté au mois d’octobre dernier lorsque, à l’époque, les familles d’une dizaine de prisonniers décident de se réunir sous la même bannière. Baptisé « Les mères contre les répressions politiques », ce groupe vise à faire entendre les voix des familles désabusées face à la situation. Pour rappel, les récentes manifestations ayant eu lieu en Russie ont donné lieu à des centaines d’arrestations. Beaucoup d’entre eux ont ensuite été ouvertement accusé d’extrémisme, voire même de terrorisme.

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Un mouvement qui prend de l’ampleur

Face à l’urgence de la situation, 16 des membres de ce mouvement citoyen ont décidé d’écrire une lettre ouverte au président Poutine, l’invitant à se pencher sur les agissements opaques et les décisions douteuses de la justice russe. Selon eux, le système judiciaire fonctionne de manière triviale, arbitraire. « Cela, à notre avis, affecte négativement la stabilité et la prospérité de notre pays », soulignent les cosignataires de la lettre, qui sera également remise aux autorités suite à un rassemblement devant l’administration présidentielle.

Poutine ne devrait pas intervenir

Du côté du Kremlin, la réaction est plus que timide. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence, a rappelé que le président Poutine n’avait pas pour mission ni même pour droit, d’interférer dans la justice du pays. Toutefois, cette lettre pourrait bien être transférée à l’attention du Parquet, qui pourrait ensuite décider ou non de l’utiliser comme pièce dans son dossier. À ce jour, les personnes jugées pour des cas similaires ont toutes écopé d’une peine allant de deux à quatre années de prison.

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