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3ème mandat : Tiken Jah Fakoly avertit Ouattara, Condé et Sall

L’auteur-compositeur-interprète et chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly, est bien connu pour ses prises de positions engagées. Des prises de position qui lui avaient souvent valu les foudres de biens pouvoirs politiques en Afrique. Exilé de Côte d’ivoire en 2003, l’artiste était déclaré « persona non grata » et interdit de séjour au Sénégal en 2007. Ce Dimanche, le militant fidèle à lui-même, au cours d’une entrevue sur une radio sénégalaise, mettait en garde trois chefs d’états ouest africains.

« Y en a marre » des 3ème mandats

Le bouleversement des préséances constitutionnelles pour un maintien au pouvoir, serait selon des observateurs un « vice » commun à de nombreux chefs d’états. Le facteur le plus évident qui pousserait tant de dirigeants africains à prolonger leur mandat indéfiniment serait, selon Anneke Van Woudenberg, chercheuse et directrice adjointe de la division Afrique chez Human Rights Watch ; le désir humain d’autorité et de prestige, dont l’essence même serait « la soif de pouvoir ».

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Qu’ils aient soif ou pas, Tiken jah Fakoly, prévenait que la jeunesse africaine, éveillée à une nouvelle conscience citoyenne, était désormais disposée à faire passer à leurs dirigeants toutes velléités de rempilement au-delà des limites imposées par les différentes Constitutions. « Pas de troisième mandat (…) en Afrique. (…) Nous allons, nous battre contre les présidents qui ont décidé de faire un troisième mandat (…) parce que ce n’est pas bon pour l’emergence de nouvelles générations de dirigeants» déclarait en l’occurrence Tiken Jah Fakoly.

Et le chanteur-militant d’indexer, conséquent avec lui-même les présidents, Alassane Dramane Ouattara de Côte d’ivoire, Alpha Condé de Guinée et Macky Sall du Sénégal, « je suis opposé à un troisième mandat au Sénégal en Côte d’ivoire et en Guinée »avait-il déclaré.

Une soif tenace

Au Sénégal, Le président sénégalais Macky Sall , avait insisté pour finir un mandat de sept années au lieu de cinq, alors même que sous ses auspices une modification de la constitution initiée par la précédente administration avait été ratifiée. En février dernier, le président Sall était réélu dès le premier tour du scrutin présidentielle, et était critiqué notamment par le mouvement ‘’Y’en a marre’’, pour avoir délibérément écarté de la courses de « sérieux » concurrents, comme le fils de l’ancien président, Karim Wade. Mais prévenait Tiken Jah, « Nous allons venir au Sénégal pour barrer la route à Macky Sall s’il se présente pour un troisième mandat »

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En Guinée le président Condé, malgré les protestations de la rue, lançait les consultations pour  une nouvelle constitution qui à terme devrait lui permettre de prolonger son mandat légal et de briguer un troisième mandat en 2020.

En Côte d’ivoire, le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2010, sans révéler s’il se représenterait ; affirmait lui que l’adoption d’une nouvelle constitution en 2016 lui permettrait de briguer un troisième mandat en  2020. Car une nouvelle constitution signifierait que les deux premiers mandats ne comptaient pas.

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