Abus sexuels : le Pape François fait un pas en avant

Ce mardi, dans un décret publié par le Vatican, le pape statuait sur  le fait que face aux procédures judiciaires concernant les abus sexuels religieux et ou sa dissimulation que le «secret pontifical» liant les responsables de l’église à la confidentialité ne s’appliquait pas. Le pape François levait ainsi l’exigence de confidentialité sur les documents de l’Église catholique liés aux abus sexuels des mineurs par les prêtres.

Faisant droit à une demande de longue date d’activistes catholiques qui réclamaient cette levée, pour permettre aux autorités civiles de recueillir des preuves contre les délinquants sexuels au sein de l’église.

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Une avancée importante dans la résolution des affaires d’abus sexuels

Le secret pontifical serait considéré comme le plus haut niveau de confidentialité dans le droit ecclésiastique couvrant un certain nombre d’actes administratifs au Vatican, tels que les nominations de cardinaux, les enquêtes du Secrétariat d’État ou encore ceux de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. La violation du secret pontifical pouvant entraîner l’excommunication de l’église.

Mais alors que dans le décret le souverain pontife précisait : « La confidentialité du Bureau n’empêchera pas le respect des obligations prévues en tous lieux par les lois civiles, y compris les éventuelles obligations de déclarations et de rapports, et l’exécution des ordonnances des autorités judiciaires civiles », un pas était franchi.

Dans une note explicative, le président de la Cour d’État de la Cité du Vatican, Giuseppe Dalla Torre, déclarait que la levée de l’obligation de secret s’appliquait à la fois au Vatican lui-même ainsi qu’aux autorités ecclésiastiques locales traitant des cas d’abus dans le monde entier.

La suppression de la règle du secret, intervenait donc  après que plusieurs responsables de l’église l’aient critiquée lors du dernier concile en février. Un concile axé en priorité sur la lutte contre les abus sexuels au sein même du clergé.

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Le cardinal allemand Reinhard Marx avait en l’occurrence déclaré au cours du concile : « Ce n’est pas la transparence qui endommage l’église ; mais plutôt les actes d’abus commis, le manque de transparence ou la dissimulation qui s’ensuit ».

Par le décret pontifical donc ; soulignait le principal enquêteur du Vatican pour les abus sexuels, l’archevêque Charles Scicluna, la question de la transparence est désormais mise en œuvre au plus haut niveau et devrait permettre aux victimes d’être informées de l’issue de leur dossier au Vatican.

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