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Alger et Tunis peuvent sombrer dans la violence selon un ministre libyen

Le 26 décembre dernier, à l’occasion d’une conférence de presse tenue par le ministre libyen de l’intérieur, Fathi Bachagha, la pression a été mise sur les épaules du maréchal Haftar. Selon ce représentant du gouvernement d’union nationale (GNA) d’el-Sarraj, la politique menée par l’armée de ce dernier pourrait avoir de graves répercussions sur Alger et Tunis, si ce n’est la région entière.

Interrogé par le quotidien Tunisie, Bachagha a assuré que d’aventure, si Tripoli venait à tomber sous les coups de butoir de l’armée d’Haftar et ses soutiens, toute la région nord-africaine pourrait en subir les conséquences. La raison elle, est toute simple. En effet, la Libye a, avec l’Algérie et la Tunisie, divers accords d’alliance visant à assurer la stabilité économique, politique et sociale de la zone. 

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Alger et Tunis après Tripoli ?

Toutefois, dans le cas où Tripoli, qui fait office de porte d’entrée vers le Maghreb notamment, venait à être prise, les graves tensions pourraient se rediriger vers l’Est. Le ministre libyen rappelle effectivement que des centaines de représentants d’organisations terroristes ont quitté la Syrie et l’Irak pour le Sahel et la région nord-africaine. Aujourd’hui, le danger est donc réel de voir un redéploiement de ces forces extrémistes un peu partout en Afrique du Nord, profitant du chaos régnant en Libye afin de se diriger vers des nations avoisinantes.

La Libye, porte d’entrée vers le Sahel et l’Afrique du Nord

Résultat, afin d’éviter une propagation des idéaux extrémistes, le ministre libyen appelle les partenaires à une coopération stratégique visant à mettre en place une stratégie claire et définie contre la menace terroriste. Un appel entendu par le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui a convoqué ce même 26 décembre, le Haut conseil de sécurité (HCS). Cette réunion a notamment permis de définir les axes à étudier afin de garantir la sécurité au niveau des frontières avec le Mali et la Libye. 

Une coopération internationale doit se mettre en place

Une manière de contenir le problème, mais pas forcément de le régler. À ce titre, le GNA a décidé de se tourner vers la Turquie qui, depuis quelques semaines, affirme être prête à intervenir en Libye afin de soutenir le gouvernement el-Sarraj. La priorité semble ainsi être la stabilisation de la situation à Tripoli avant la mise en place de tout un stratagème de coopération internationale afin de garantir la paix et la sécurité face au risque terroriste et de propagation du chaos.

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