Il n’y a pas si longtemps, l’opinion publique gabonaise se demandait si Ali Bongo Ondimba était toujours en mesure d’assurer ses fonctions de président après son retour de convalescence au Maroc. En octobre 2018, le dirigeant gabonais fut frappé par un terrible Accident Vasculaire Cérébral (AVC) qui a bien failli lui être fatal. Son état de santé avait donné lieu à la diffusion des plus folles rumeurs au Gabon.
Après plusieurs mois de traitement et de convalescence, Ali Bongo a effectué son retour au pays, bien que terriblement affaibli, il était sur la voie de la guérison. Malgré quelques apparitions publiques, les Gabonais étaient toujours sceptiques sur la condition d’Ali Bongo et l’opposition à plusieurs fois notifié que le chef d’État n’était plus en mesure de diriger le pays à cause de son état de santé.
De gros poissons pris dans les filets de la justice
Au fil du temps, le président s’est remis sur pied et il a commencé à faire un grand nettoyage dans les plus hautes sphères du pouvoir en lançant une opération main propre. Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a été le grand perdant de cette vaste opération anti-corruption lancée par le président gabonais. Laccruche Alihanga fut jusqu’à une période récente, l’oreille et les yeux d’Ali Bongo.
La chute d’Alihanga
Le franco-gabonais a vu son influence se démultiplier lors de l’absence du président en raison de son AVC. Plusieurs ex tout-puissants ministres et directeurs d’institutions, tous proches de Brice Laccruche Alihanga ont été interpellé par la justice dans de tonitruantes affaires de corruption et de détournements de deniers publics.
Brice Laccruche Alihanga qui avait été relevé de ses fonctions de directeur de cabinet et qui s’était vu nommé au poste de ministre chargé du suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable est tombé à son tour dans les filets de la justice.
L’homme de 39 ans fut d’abord limogé de son portefeuille ministériel avant d’être arrêté ce matin à son domicile. Il est reproché à l’ex-directeur de cabinet du président d’avoir trempé dans des affaires de détournements de deniers publics, de concussion et de blanchiment de capitaux.
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