Alioune Tine, expert indépendant recruté par le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, dans le cadre d’une procédure spéciale en lien avec la sécurité et le respect des droits de l’homme au Mali, délivrait Lundi son rapport sur la situation au Mali. Après une descente sur site d’une dizaine de jours, Alioune Tine, jugeait la sécurité au Mali critique, avec des « incidents de violence communautaire sans précédent et des attaques terroristes de plus en plus meurtrières ».
Une situation préoccupante
Selon l’ONU, ce serait 21 détournements de voitures, sept enlèvements, 101 incidents de sécurité ayant fait 94 morts qui auraient eu lieu au Mali entre août 2017 et septembre 2019. Avec en plus 956 cas signalés de violences sexuels, dont 43 % perpétrés par des groupes armés, entre janvier et octobre 2019. Des chiffres alarmants qui auraient induit l’affectation d’un expert sur Site.
A son arrivée, Alioune Tine aurait eu des rencontres avec les autorités administratives, politique et de la société civile du pays ainsi des représentants de groupes armés sévissant dans les régions de Tombouctou et de Kidal. De son rapport préliminaire, le rapport final étant attendu pour Mars 2020, M. Tine serait formel : « La situation sécuritaire au Mali a maintenant atteint un niveau critique ».
Pour l’expert, même si les efforts du gouvernement malien pour lutter contre la corruption et introduire des réformes visant à créer « un système de justice plus efficace et plus équitable », étaient à saluer, il fallait néanmoins reconnaître que c’était le climat politique, économique et social désastreux, ainsi que le manque d’institutions étatiques pérennes ou leur échec prolongé qui auraient provoqué «de plus en plus de frustration et de ressentiment parmi la population».
Alioune Tine a déclaré qu’il serait « temps de reconnaître l’insuffisance des réponses de sécurité actuelles afin que le Mali puisse passer à des alternatives plus appropriées dès que possible».
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