La présence militaire française au Sahel est de plus en plus contestée. Les opinions publiques dans les pays de la région, particulièrement au Mali, semblent totalement opposées à la continuation de l’intervention française dans la région. Le sentiment anti-français est très fort au Sahel. La force Barkhane est la cible des critiques les plus acerbes, ce qui oblige à une réaction des autorités françaises pour clarifier les choses.
Autorités politiques et autres leaders d’opinion de la zone sahélienne se sont exprimés contre la mission française dans la région du Sahel. Beaucoup prônent le départ des soldats français dont les raisons de la présence dans la région ne paraissent pas du tout évidentes. Au Mali par exemple, les violences djihadistes continuent dans le nord du pays.
La France soupçonnée de duplicité
Au Burkina Faso, le ministre burkinabè de la Défense Chérif Sy, dans un échange avec un journal sud-africain, dit ne pas comprendre l’incapacité de la France à éradiquer les groupes terroristes dans la région. » On se pose des questions. Le veulent-ils vraiment ou ont-ils un autre agenda ? », se demande-t-il. Le célèbre chanteur malien Salif Keita a aussi ouvertement accusé la France d’être responsable de la continuation de la guerre dans la région. La France avait réagi via un communiqué pour protester contre les propos de l’artiste taxés de Fake news. Cette fois-ci, c’est le président français Emmanuel Macron qui réagit à ces Fake news.
Sommet France-G5 Sahel à la mi-décembre
Le président français Emmanuel Macron initie une rencontre avec le G5 Sahel pour clarifier les positions. Les présidents du Mali, du Niger, du Burkina Faso de la Mauritanie et du Tchad sont donc conviés à Pau en France le 16 décembre prochain par Macron pour décider de la poursuite ou non de la mission. Un sommet que beaucoup assimilent à une convocation aux relents colonialistes. En attendant, le sentiment anti-français est plus que jamais exacerbé au Sahel.
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