Sénégal : le problème persistant des enfants « talibés »

Ce serait une tradition commune à travers l’Afrique de l’Ouest islamique et notamment au Sénégal, que les parents envoient leurs fils dans des écoles pour apprendre le Coran les « daaras ». Ces enfants une fois admis devenaient des étudiants coraniques, des « talibés ». Seulement « daaras » au Sénégal n’étaient pas réglementés par le gouvernement du Sénégal, et selon Human Right Watch (HRW), et le nombre d’enfants talibés soumis à la mendicité forcée et à d’autres sévices graves de la part de leurs professeurs coraniques serait stupéfiant.

Une situation qui demeure inquiétante

Selon l’organisation internationale de défense de droits de l’homme, ce ne serait pas moins de 100 000 talibés vivant dans des daaras résidentiels à travers le Sénégal, qui seraient forcés par leurs professeurs coraniques, appelés marabouts, de mendier quotidiennement pour de l’argent, de la nourriture, du riz ou du sucre. En outre, bien que les conditions varient, de nombreux ‘’étudiants’’ vivraient dans une misère extrême, et seraient régulièrement soumis à des sévices corporels, physiques et psychologiques dégradants.

Publicité

Cependant au Sénégal existait une Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant qui aurait pour but de « créer dans la société des conditions propices aux enfants, de les aider à bénéficier de leurs droits et favoriser la prise de conscience du fait qu’ils disposent d’une personnalité à part entière ».

En outre le Sénégal est signataire de nombreuses  Conventions internationales principales de référence en matière de protection de l’enfance dont entre autre la Convention de  l’ONU relative aux Droits de l’Enfant et la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant.

Mais selon un rapport publié ce Lundi 16 Décembre par HRW et une Plateforme (PPDH) de 40 organisations sénégalaise de défense des droits humains, pour la promotion et la protection des droits humains ; le gouvernement aurait failli à sa mission en ce qui concernait les « talibés ».

Le rapport d’un peu moins d’une centaine de pages aurait constaté l’insuffisance des efforts gouvernementaux entre 2017 et 2019 pour « lutter contre les abus »  et se proposait comme l’avait expliqué, la directrice adjointe de la division Afrique de HRW, de présenter aux autorités sénégalaises « des mesures audacieuses, concrètes et durables pour mettre fin aux souffrances endurées par de nombreux enfants dans les daaras du Sénégal.»

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité