En début de semaine, Patrice Talon était au Sénégal. Le président béninois s’est prononcé sur la mauvaise perception du risque de la dette en Afrique. Il a également tiré à boulets rouges sur les critères de convergence en vigueur au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). C’était à l’occasion d’une conférence internationale sur la soutenabilité de la dette qui s’est déroulé à Dakar, la capitale sénégalaise.
L’intervention du premier magistrat n’a pas laissé indifférent Fred Houénou. Dans un post publié récemment sur sa page Facebook, l’homme politique parle de « boutade exprimée (…) à haute et intelligible voix ». « Cette boutade » est de son point de vue, « un écho survenu quarante-sept ans plus tard à la courageuse déclaration du président Kérékou le 30 novembre 1972 ».
Édification d’une économie nationale Indépendante (ENI)
La dette est un instrument d’assujettissement de nos économies, poursuit-il. Au cours de cette conférence à Dakar au Sénégal, Patrice Talon trouvait plutôt que la dette était devenue le principal moyen de financer le développement parce que l’aide au développement n’existait plus. L’autre pan de la déclaration du chef de l’Etat que Fred Houénou semble avoir abordé, ce sont les critères de convergence au sein de l’Uemoa.
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Patrice Talon a en effet indiqué que ces critères constituaient des entraves au développement des pays membres. Il a appelé à des réflexions au sein de l’institution sur le sujet. « Vous avez plaidé pour des réflexions au sein de l’Uemoa , mais il vous faut aller plus loin en optant pour l’édification d’une économie nationale Indépendante (ENI) dans le cadre de l’intégration sous régionale » écrit l’homme politique.
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