Des scientifiques craignent un retour de la vache folle

Trente ans après le début de la crise de la vache folle, au Royaume-Uni, les craintes d’un retour de la maladie se font de plus en plus pressantes. En effet, selon un groupe de scientifiques toulousains, l’origine de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) serait désormais connue et ce virus serait en mesure de franchir les barrières de l’espèce.

Dans les faits, ces scientifiques ont réalisé toute une série d’études visant à définir la provenance de l’ESB. Ces derniers ont alors réussi à prouver que la protéine coupable, appelée prion, avait la possibilité de franchir les barrières naturelles imposées d’une espèce à une autre. Afin de parvenir à une telle conclusion, les experts ont injecté à un groupe de souris, le prion d’origine bovine, une forme toute particulière de ce qui est également appelé la tremblante du mouton. 

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La vache fille, une maladie encore d’actualité ?

Les résultats eux, sont sans équivoque. En effet, 95% des souris testées ont développé l’ESB. Un virus qui est ensuite transmissible à l’homme par consommation de viande contaminée. Reste maintenant à savoir si, oui ou non, les autorités sanitaires sont en mesure de répondre à une nouvelle épidémie. À l’époque, il avait été décidé d’interdire la consommation aux bovins de farines animales ainsi que de produits directement recyclés depuis les carcasses et autres abats d’animau possiblement contaminés.

Un retour en arrière bientôt officiel ?

Des mesures nécessaires et aujourd’hui encore efficaces. Interrogé à ce sujet, Olivier Andreoletti, vétérinaire et pathologiste en charge de cette étude affirme d’ailleurs que la maladie a pratiquement été éradiquée même si certains cas subsistent encore. En 2016, dans les Ardennes, une vache a ainsi été contaminée. Toutefois, la pression des lobbys se fait de plus en plus intense et certains industriels estiment qu’il est temps de lever ces mesures d’hygiène. Un feu vert de la Commission européenne fait déjà craindre le pire.

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