Dans un futur peut-être très proche, les immigrés musulmans n’auront plus droit à la nationalité indienne. Après la privation du Cachemire de son autonomie le 5 août dernier, les autorités indiennes comptent poursuivre la politique d’exclusion qu’elles mènent depuis un moment dans le pays contre la communauté musulmane.
Les immigrés musulmans n’y ont pas droit
En effet, selon les résolutions prises lors de la dernière rencontre du conseil des ministres en Inde le mercredi 4 décembre, une réforme de la nationalité a été adoptée. Ce texte accorde la nationalité indienne à plusieurs ressortissants étrangers exceptés aux musulmans.
Selon les précisions du texte, sont concernés uniquement par cette réforme, les immigrés sans papiers qui ont fui le Pakistan, l’Afghanistan et le Bangladesh pour des raisons religieuses pour s’installer en Inde.
Le texte bientôt devant les députés
La seule condition que la mesure impose à tous les non-musulmans est qu’ils résident au moins cinq ans sur le territoire. Ainsi, la réforme prend en compte uniquement ceux qui étaient dans le pays avant le 31 décembre 2014.
Le lundi 9 décembre prochain, le gouvernement indien soumettra aux députés indiens un texte visant à modifier la législation existante déjà dans ce cadre. En effet, la loi qui était jusqu’ici en vigueur dans le pays est celle adoptée en 1995.
Le Citizenship Amendment Bill reconnaissait le principe fondamental de laïcité contenu dans la Constitution du pays. Pour l’heure, aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre de ressortissants étrangers qui bénéficieront de la nationalité indienne.
Le sort qui sera également réservé aux musulmans qui seront désormais sans-papiers dans le pays n’est pas abordé. Notons que l’actuel régime se révèle être particulièrement hostile aux musulmans. Il préfère dérouler l’idéologie selon laquelle, le pays appartient aux hindous.
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