Arrêté le samedi 21 décembre 2019 au Burkina Faso après avoir participé à une conférence sur le franc Cfa à l’Université de Ouagadougou 1, Kemi Seba a été traduit devant les tribunaux et condamné à 2 ans de prison avec sursis.
La justice burkinabé lui a infligé cette sentence pour « outrage au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et d’autres chefs d’Etat étrangers ». Son avocat Me Prosper Farama trouve que le procès intenté à son client prouve à suffisance que la liberté d’expression est en recul dans le pays des hommes intègres.
Le régime Kaboré « nous ramène trente ans en arrière »
A l’en croire, le régime de M Kaboré « nous ramène trente ans en arrière ». Il y a 30 ans poursuit-il, « on ne pouvait pas dire ce qu’on voulait du président Compaoré. Il y a trente ans, il fallait regarder à gauche et à droite avant de s’exprimer ». Il prévient le régime que les choses ne continueront pas dans ce sens.
Kemi Seba : après son arrestation au Burkina, son avocat parle de ce qu’on lui reproche
Le symbole de ce procès-là, c’est qu’ils veulent nous faire reculer, mais la jeunesse africaine, le peuple burkinabé, n’acceptera pas ce genre de recul, fait-il savoir. Rappelons tout de même que Kemi Seba avait traité très durement le président Roch Marc Christian Kaboré, le qualifiant de « criminel politique » incapable de protéger son peuple contre la menace terroriste, lors de cette conférence qui s’est tenue à l’université de Ouagadougou 1 il y a une semaine.
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