Le diplomate américain en poste à Lusaka est déclaré persona non grata dans le pays. C’est ce qu’il convient de retenir des dernières déclarations du président zambien. Ces dernières semaines, l’ambassadeur s’était montré très critique envers le régime en place.
"Horrifié" par la condamnation des homosexuels...
Lors d’une conférence de presse qu’il avait donnée au début du mois de décembre, il avait ouvertement critiqué la sentence qui a été prononcée par la Justice contre deux homosexuels. Il se disait notamment « horrifié » par cette décision qui condamne à 15 ans d’emprisonnement le couple de gay.
Dans ses propos lors de la sortie médiatique qu’il a organisée, l’ambassadeur Daniel Foote déplorait l’attitude des autorités zambiennes. Il insistait en effet sur l’aide qu’apportent les Etats-Unis à ce pays situé au Sud de l’Afrique.
Relations "pourries" entre les Etats-Unis et les autorités du pays
Il estime que « l’actuel gouvernement zambien veut que les diplomates étrangers soient dociles, avec un portefeuille grand ouvert et la bouche fermée ». Il avait également indiqué que les relations entre les deux pays étaient « pourries » et que les autorités zambiennes devraient faire l’effort de les améliorer.
Daniel Foote, désormais persona non grata
Mais du côté des dirigeants zambiens, l’ambassadeur Daniel Foote n’a pas sa place dans le pays. « Nous nous sommes plaints officiellement auprès du gouvernement américain, et nous attendons leur réponse parce que nous ne voulons pas de telles personnes parmi nous » avait déclaré Edgard Lungu dans un élément diffusé ce dimanche à la télévision nationale du pays.
Très ouvertement, il a exprimé son ambition de ne plus voir dans son pays le diplomate américain. Il estime que Daniel Foote défend des valeurs qui sont contraires à celles qui sont zambiennes.
Il a notamment insisté sur le fait que son pays ne donnerait pas sa caution pour l’homosexualité pour bénéficier de l’aide de la première puissance mondiale. Pour lui, il serait mieux de rester pauvre plutôt sans reconnaître les homosexuels.