Mamadou Koulibaly critique la Françafrique et Ouattara

La visite de l’actuel président français en Côte d’Ivoire continue de susciter des réactions au sein de la classe politique ivoirienne. Ce dimanche 22 décembre 2019 sur le plateau de TV5, c’est Mamadou Koulibaly qui s’est montré assez critique sur les relations entre la France et les pays africains.

La Françafrique existe toujours selon Mamadou Koulibaly

On retient des déclarations de l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne que selon lui, la Françafrique existe toujours. A en croire les analyses faites par l’homme politique ivoirien, les prises de position d’Emmanuel Macron font croire qu’il est inscrit dans une dynamique de modernité voulant rompre avec les pratiques traditionnelles.

Mais dans les faits, il déplore beaucoup d’actes contradictoires. Il fait notamment remarquer que  les dispositions qui ont été prises par les autorités ivoiriennes pour accueillir l’hôte font rappeler l’époque de Valéry Giscard d’Estaing et de Félix Houphouët Boigny.

Comme dispositions prises  ne reflétant pas la fin de la Françafrique, il déplore le fait que les autorités ivoiriennes impriment des pagnes à l’effigie de Macron et de Ouattara. Il dénonce également l’interdiction faite à tous les partis d’opposition de mener des manifestations durant la visite de l’actuel locataire de l’Elysée.

« On se demande comment la diplomatie française peut accepter qu’un chef d’Etat africain prenne des dispositions aussi antidémocratique au moment de la visite du président français » a-t-il lancé.

Ouattara, un conservateur?

L’autre sujet abordé par le candidat à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire est la fin du Franc CFA et la venue de la monnaie ECO. Pour lui, la monnaie en elle-même n’est en rien mauvaise.

Mais le problème se situerait selon lui au niveau des décideurs de l’avenir de la monnaie. Il déplore notamment les positions de certains président africains qui ne semblent pas vouloir s’affranchir de la tutelle de la France.

Il n’a pas manqué de lancer quelques piques au président Ouattara. Il estime qu’il est dans les rangs de ces dirigeants africains qui sont hostiles à la réforme monétaire que proposent les autorités françaises. « Le conservatisme vient des chefs d’Etat africain » déclare-t-il.