L’ancien chef rebelle Guillaume Soro président du GPS est dans de beaux draps dans son pays la Côte d’Ivoire. Après avoir passé sept mois à l’extérieur de son pays natal, l’ancien patron de l’Hémicycle ivoirien a entrepris de rentrer au pays pour commencer la compagne pour la présidentielle de 2020 à laquelle il a annoncé sa candidature. Alors que le jet privé qui le transportait pour le retour ce 23 décembre 2019 survolait le territoire nigérien, Guillaume Soro a été mis au courant de situations qui pourraient compromettre sa sécurité une fois à Abidjan.
Pour cela, il a décidé d’atterrir à Accra avant de rebrousser chemin pour l’Europe puisque les autorités ghanéennes ont refusé de l’accueillir sur leur territoire.
Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat
Dans la soirée de ce même jour, la justice de son pays a lancé un mandat d’arrêt international contre lui pour présomptions graves de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national, de détournements de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Ce même jour également plusieurs de ses proches députés ont été arrêtés sans que leur immunité ne soit levée.
Ce que cachait l’enrégistrement sonore
Lors d’une conférence de presse animée hier 26 décembre 2019, le procureur de la République Richard Adou, a fait écouter l’enregistrement sonore qu’il détenait comme preuve du projet de Soro de déstabiliser l’Etat. Dans l’élément, il s’agit d’une conversation téléphonique entre deux individus dont l’une des voix est supposée être celle de Guillaume Soro qui parlait d’un plan de déstabilisation avec le soutien d’anciens rebelles, à mettre en œuvre dans un délai d’un an.
L’enrégistrement date de 2017
Après cette révélation du procureur, Me Affoussata Bamba-Lamine, avocate du mis en cause, a reconnu l’authenticité de l’enregistrement, en martelant cependant qu’il date de 2017 et est l’œuvre d’un espion qui avait essayé de piéger l’ancien rebelle. Elle a affirmé que l’enregistrement n’est pas complet et que l’intégralité de l’élément innocentera son client.
Le RHDP condamne
A la suite de tous ces événements, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) par le biais de son porte-parole, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, est descendu aussi dans l’arène à travers un communiqué pour condamner l’acte qui risque de « porter atteinte à la paix et à la stabilité nationale si chèrement acquises après une décennie de crise ».
Appel à l’élargissement de la mesure
Le ministre de l’agriculture a par ailleurs salué le mandat d’arrêt émis contre M. Guillaume SORO par la justice ivoirienne. Il a invité de même les autorités judiciaires à élargir la mesure à l’endroit de « ceux qui sont impliqués dans cette entreprise de renversement des institutions de la République ». Enfin, le porte-parole du parti au pouvoir a prié tous les pays qui coopèrent avec la Côte d’Ivoire sur le plan juridique « à collaborer en donnant une suite favorable au mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne ».
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