La réforme du Cfa ne laisse pas de marbre l’ancien ambassadeur du Bénin près de la Turquie Moïse Kérékou. Dans un récent post publié sur sa page Facebook, l’homme dit reconnaître le caractère historique de cette décision puisque la devise changera de nom, il y aura retrait des réserves de change gardées jusque-là par la France et le retrait des représentants de l’hexagone des diverses instances qui gèrent le Cfa.
Seulement, fait remarquer M Kérékou, l’aspect de la convertibilité n’a pas été pris en compte. « Tant que je ne peux pas changer mon Eco en Livres sterling, en Yuan chinois ou en Dinar Koweïtien, et que je dois toujours transiter ou faire escale en Euro, le problème persiste » estime le fils du regretté Général Mathieu Kérékou.
Il est clair pour l’ex ambassadeur que cette « arrimage » à l’Euro n’est pas une bonne nouvelle car quelqu’un ou un groupe à travers sa monnaie contrôle toujours et à un œil sur « mes opérations et peut décider du jour au lendemain de me priver de sa plateforme de transit ».
Nous sommes assez mûrs pour gérer notre propre monnaie
Dans ce cas, comment je me rends ou j’opère avec le reste du monde? s’interroge Moïse Kérékou . Pour lui, ne faut pas donner le mouton et garder en même temps la corde. Il faut, de son point de vue, « rendre convertible l’Eco » même si la parité avec ces devises « sera forcément flexible et fluctuante ».
Fcfa à l’ECO : ce à quoi il faut s’attendre
D’ailleurs en Euro, qui garantit et maintient cette parité fixe ? s’interroge Moïse Kérékou, persuadé que les pays de l’Uemoa ont de bons cadres et sont assez mûrs pour gérer leur monnaie à l’instar du Maroc, du Ghana, du Nigéria etc.
Il a pour finir attiré l’attention sur les pays de l’Afrique centrale qui utilisent aussi le Cfa. Pour lui, il faut encourager les pays d’Afrique centrale à « adopter l’Eco comme monnaie unique des deux zones ».
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