Niger : quand un ministre s’interroge sur les circonstances de l’attaque

L’assaut d’Inates au Niger a laissé sans voix les autorités nigériennes. Des centaines d’assaillants avaient lourdement chargé le camp militaire d’Inates situé dans l’ouest du Niger à quelques encablures de la frontière malienne. Le bilan de cette attaque qui a eu lieu le mardi soir est le plus lourd que l’armée nigérienne ait connu d’une attaque djihadiste. Les autorités du pays ne comprennent pas comment une telle attaque a pu être possible.

Le ministre de la Défense du Niger Issoufou Katambé est encore tout retourné par cette agression sans précédent dans l’histoire du pays. Interrogé sur la DW, il dit ne pas s’expliquer comment cette attaque a pu être possible dans une zone qui est pourtant préparée contre de telles attaques vu qu’elle se trouve non loin de la frontière malienne. C’est pourquoi M. Katambé ne s’explique pas comment les troupes assaillantes ont pu progresser tranquillement dans une zone si surveillée sans se faire repérer et passer à l’attaque par surprise.

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Une zone doublement surveillée

La chose est d’autant plus incompréhensible que la zone est doublement quadrillée par les soldats nigériens et les forces étrangères. Imaginer que des colonnes de centaines de djihadistes lourdement armés à bord de blindés aient pu traverser toute la région sans se faire repérer ni par les forces de l’armée nigérienne, ni par les forces étrangères de l’opération Barkhane paraît impossible. Cela pose le problème de l’opportunité de la présence des uns et des autres dans la région.

Le président de la République du Niger a dû écourter sa visite en Egypte pour rentrer en urgence au pays après ce qu’il a traité de « tragédie ». Il a en outre signalé l’impossibilité où il se trouve de se rendre à Pau pour le sommet du G5 initialement prévu pour commencer lundi 16 décembre. Le sommet aurait d’ailleurs été reporté à début janvier 2020 du fait de cette « tragédie ».

Un lourd tribut

Cette attaque revendiquée par le groupe Etat Islamique, a duré trois heures d’horloge et a laissé un lourd bilan à l’armée nigérienne : 71 morts, 12 blessés et une trentaine de soldats portés-disparus. Le ministre nigérien de la Défense dit toute l’urgence de « faire le point pour savoir ce qui s’est passé » et qui a causé un tel revers à l’armée de son pays. Le Niger paie un lourd tribut dans cette présence djihadiste au Sahel.

Une réponse

  1. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Au lieu de se poser la question , ce ministre , qui plus est ministre de la défense , devrait de suite poser sa démission .

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