Nord Stream 2 : Moscou et Berlin fustigent les sanctions américaines

Le Senat après le Congrès américain, approuvait il y a quelques jours le budget affecté aux dépenses de la Défense des USA (NDAA). Un budget revu à la hausse avec des projets phares comme l’augmentation des salaires des soldats américains et la création d’une force spatiale mais qui sous-tendrait également des sanctions à imposer aux entreprises travaillant sur le vaste projet de gazoduc de la Russie vers l’Allemagne, Nord Stream 2.

Un projet vu comme une menace pour l’économie américaine

Adopté Mardi dernier, le projet de loi NDAA 2020 contiendrait également des dispositions visant à imposer des sanctions aux entreprises installant des pipelines en eau profonde pour le gazoduc russe Nord Stream 2 (NS2) de 10,5 milliards de dollars reliant la Russie et l’Allemagne via la Mer Baltique.

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Le projet dirigé par la Russie, sous l’égide du géant national de l’énergie Gazprom, représenterait une menace pour les USA en ce sens que, les États-Unis, le verraient comme un moyen pour la Russie d’accroître sa domination énergétique en Europe, une région dans laquelle les États-Unis souhaitent accroître leurs propres exportations de gaz naturel liquéfié.

Des sanctions vivement décriées

Ainsi selon les sanctions entérinées par le Sénat américain, dans un délai de 60 jours après leur promulgation, un rapport devrait être déposé auprès des commissions du Congrès, identifiant les navires et bien entendu les compagnies qui se seraient «engagés dans la pose de pipelines» pour Nord Stream 2.

De même, les personnes identifiées comme participant d’une manière ou d’une autre au projet pourraient voir leurs visas américains révoqués et leurs avoirs sur le sol américain bloqués. Étaient de ce fait directement visés, la société pétrolière néerlandaise Shell, la compagnie pétrolière autrichienne OMV et le groupe industriel énergétique français ENGIE.

Des sanctions qui furent tout de suite décriées par L’Allemagne, l’UE et la Russie. Pour Ulrike Demmer porte-parole de la chancelière Angela Merkel,  « ce type de sanctions extraterritoriales » constituaient  « une ingérence dans nos affaires intérieures ».

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Mais pour La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, plus virulente, les USA outrepassait leurs prérogatives de superpuissance en promouvant une « idéologie qui entravait le commerce mondial » sans regard pour la pertinence des projets ni pour la justesse des positions. Mme Zakharova allait plus loin en déclarant sur sa page Facebook que si celait pouvait aider les intérêts américains, « ils exigeront que nous arrêtions de respirer ».

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