Face aux violences qui ont secoué l’école ivoirienne, la ministre de l’éducation nationale Kandia Camara au cours d’une rencontre qu’elle a tenue avec certaines autorités et les parents d’élèves a pointé du doigt ces derniers, qui selon elles n’assument pas leurs responsabilités.
Il faut noter que ces violences interviennent dans le cadre des congés anticipés de noël que les élèves ont voulu prendre de force depuis le 5 décembre, alors que selon le calendrier scolaire, les congés sont prévus pour le 20 décembre après les cours du soir. En effet cette sortie de la ministre de l’éducation a irrité l’ancien magistrat Ange Olivier Grah qui l’a vivement attaqué.
Il estime que Kandia Camara est la première personne a qui on va attribuer la mort des 3 lycéens. Selon lui, la ministre a été dans l’incapacité de devancer les violences qui pourtant se déroulent chaque année. La mort de ces jeunes élèves aurait pu être évitée d’après lui, si la ministre «avait fait preuve d’autant d’ingéniosité qu’elle en met pour créer des frais annexes ».
Une invitation aux juges
L’ex-magistrat pense que la ministre de l’éducation doit être démise de ses fonctions pour avoir été incapable de prévenir l’incident, qui pourtant se répète chaque année et également pour avoir pris une mesure (la radiation des acteurs) qui n’existe nulle part dans les dispositions juridiques ivoiriennes.
Il a invité ses anciens collaborateurs, les juges, dans cette situation à prendre le temps de bien apprécier les actes afin de punir les vrais acteurs et d’éviter que leurs décisions servent « à masquer les défaillances des politiques par des condamnations généralisées, accélérées et arbitraires ». Pour lui, il revient aussi au gouvernement d’éduquer les élèves « en leur donnant l’image d’une société juste où ils seront condamnés s’ils ont mal agi, ou innocentés si ce n’est pas le cas ».
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Un »carton rouge » pour le gouvernement
Ange Olivier Grah a également tiré à boulets rouges sur le « gouvernement à l’effectif inutilement pléthorique » à qui il donne « carton rouge » pour n’avoir pas été inquiété par la mort des jeunes élèves. Il a déploré de même l’attitude du chef de l’Etat qui n’a pas réagi sur la situation, mais qui est plutôt « plus touché par le décès de soldats français ».
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