Le 10 septembre 2019, Le gouvernement du Rwanda, le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés et l’Union africaine, signaient un protocole d’accord pour mettre en place un mécanisme de transit pour l’évacuation des réfugiés hors de Libye et vers le Rwanda. Quatre mois après, la signature de cet accord, ce serait plus de 300 réfugiés sur les 500 prévus pour la première vague, qui seraient déjà arrivés au Rwanda.
Quand le Rwanda se pose en modèle
Les réfugiés quelques semaines seulement, après la signature de l’accord, avaient commencé par arrivés par vols successifs sur Kigali sous la supervision de l’Union africaine dont le rôle se limitait à mobiliser des ressources éventuelles, à fournir une assistance pour les évacuations, et un soutien politique stratégique « avec formation et coordination ». L’assistance humanitaire pratique restant le fait même du HCR avec, fourniture de soins de santé, de services éducatifs de base et si le besoin se faisait sentir de nourriture et d’eau.
Les réfugiés, dont bon nombre étaient détenus dans des centres de détention en Lybie et y avaient connu, la malnutrition, la torture, le viol, l’exposition à des maladies comme la tuberculose ; avaient enfin au Rwanda, la possibilité de pouvoir attendre dans des conditions décentes l’asile escompté pour les pays de l’occident. Pour les moins chanceux, restait la possibilité soit d’une réinstallation dans des pays africains tiers, soit d’un rapatriement dans les normes, ou simplement d’une résidence permanente au Rwanda.
L’administration du président Paul Kagamé, se serait engagée pour la première fois à accueillir des réfugiés de Libye en 2017, alors que de terribles révélations avaient émergées faisant état de dizaines de milliers de demandeurs d’asiles africains pris au piège en Lybie après leur tentative infructueuse d’atteindre l’Europe et pour beaucoup soumis à l’esclavage. Pour le président rwandais, une solution « africaine » se devait d’être trouvée ; et avait promis avec l’aide de ses pairs d’accueillir jusqu’à 30 000 réfugiés.