Attaques contre l’Iran : l’épine démocrate dans le pied de Trump

Cela fait maintenant une semaine que le président américain Donald Trump a ordonné une frappe militaire à Bagdad en Irak, dans laquelle le commandant iranien de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution Qassem Soleimani a été tué. Cette attaque avait entraîné une recrudescence des tensions diplomatiques entre Washington et Téhéran qui s’étaient déjà enflammées en 2018, depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. La frappe américaine avait suscité des réactions à travers le monde, qui avaient condamné l’assassinat du commandant iranien.

Un vote majoritaire

Après avoir fustigé l’action de Donald Trump, la Chambre des représentants à majorité démocrate a récemment voté une résolution visant à limiter l’intervention militaire américaine à l’encontre de l’Iran. La résolution a été adoptée hier jeudi 09 janvier 2020 par 224 contre 194 parlementaires à la chambre basse du Congrès américain. Elle appelle le président américain à mettre un terme à toute opération militaire contre l’Iran, s’il ne dispose pas au préalable de l’avis du Congrès. La présidente du parti démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a fait savoir qu’avec l’adoption de cette résolution, le Congrès respectait « son devoir de protéger les Américains ».

Trois républicains ont voté pour la résolution

Dans l’hémicycle elle a indiqué que l’administration Trump doit terminer « les hostilités militaires face à l’Iran », si aucune « mesure parlementaire n’est prise » pour autoriser des actions. Cependant, il ne semble pas certain que cette résolution soit votée au Sénat à majorité républicaine qui soutient largement Donald Trump. Notons par ailleurs, que trois républicains ont donné leur vote à la Chambre des représentants, en dépit des exhortations du numéro un américain à ne pas la voter. Parmi eux, figure Matt Gaetz qui a justifié son vote en faisant comprendre qu’il n’approuve guère « une nouvelle guerre éternelle au Moyen-Orient ». Aussi a-t-il tenu à souligner que la résolution « ne critique pas le président ».