Bénin: Mathias Hounkpè reparle de la nécessité de réhabiliter l’hôtel PLM Alédjo

Face à la crise politique que traverse le Bénin actuellement, Mathias Hounkpè s’est donné pour tâche de faire «revisiter le processus qui a conduit à la crise» et «la manière dont elle est gérée jusque-là pour faire ressortir les leçons qui lui «paraissent essentielles». Il a débuté ce lundi sur sa page Facebook, ses réflexions par «Hôtel PLM Alédjo : le souvenir oublié…».

Dans l’espoir que les efforts des uns et des autres aboutissent et que le Bénin sorte de la crise politique actuelle, le politologue Mathias Hounkpè a entrepris donc de revisiter le processus démocratique béninois en commençant par la Conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990. Et pour ce premier acte de ses réflexions, Mathias Hounkpè ne veut pas imaginer l’état actuel de l’hôtel PLM Aledjo, le cadre qui a accueilli l’historique conférence.

Publicité

Cependant, il lui plaît d’imaginer, au moment où le Bénin réclame «le retour de nos biens culturels à ceux qui les avaient soustraits, cet hôtel, devenu mythique pour les Béninois, restauré et aménagé». Pour, cela va permettre «à la jeune génération actuelle de même qu’à des générations futures tout comme à nos frères d’Afrique, venant de partout, d’y retourner de temps en temps pour se faire remémorer l’histoire politique de notre pays (i.e. d’où nous venions), les compromis et/ou les sacrifices nécessaires pour changer de direction à la Conférence nationale, les grandes orientations que nous nous sommes fixées à la Conférence nationale, écouter les enregistrements audios ou visionner les vidéos des acteurs majeurs de la Conférence, consulter la documentation existante etc».

Car, il pense que tous les peuples qui, à un moment ou à un autre de leur évolution, ont consenti des sacrifices, pour sortir leurs peuples de situations difficiles doivent «s’assurer que cette mémoire est sauvegardée, transmise aux générations futures et partagée avec les autres peuples». A en croire le politologue, il est, pour le moins, «utile et nécessaire d’aménager des espaces avec tous les éléments matériels permettant de faire revivre les moments-clés de l’histoire, les sacrifices consentis, le génie dont le peuple a fait preuve etc». Il croit que les moments marquants de la vie d’un peuple peuvent être intimement liés à des lieux qui les ont abrités, partiellement ou entièrement.

Il prend comme exemple «Independence Hall», où ont été débattus la Déclaration d’indépendance et la Constitution des Etats-Unis, qui fait partie du Parc historique de l’Indépendance nationale, en Philadelphie, dans l’Etat de Pennsylvanie. Ou encore du Nelson Mandela Museum, à l’Eastern Cape en Afrique du Sud. Et donc, comme l’hôtel PLM Alédjo qui est le lieu où s’est tenue la conférence nationale qui représente le moment de la conclusion du «Contrat social» à la béninoise, mérite d’être réhabilité.

Une réponse

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Que l’on évalue le coût total de la réhabilitation et la gestion annuelle et transformé l’hôtel en une Société d’action, où seuls les béninois en âge actif seront appelés à detenir chaque unité d’action moyennant la Valeur initiale qui sera fixée. L’Etat béninois ne doit y apporter rien et ne doit avoir aucune voix de vote . La gestion et l’administration devant être confiées à des béninois integres, dont la moralité et le Parcours de vie ne prêtent à aucune interperetation douteuse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité