Boeing lourdement impacté par la tragédie du 737 Max

En mars 2019, le gouvernement américain ordonnait l’immobilisation des 737 Max de Boeing, à la suite de mandats similaires soumis par des dizaines de pays les jours qui avaient suivi le crash de l’Ethiopian Airlines ; et les centaines d’avions 737 Max précédemment en service dans le monde se retrouvaient tous cloués au sol. Depuis, le constructeur déployait des trésors d’énergies, de diplomatie et de finances  pour renverser la tendance et sauver son modèle ; mais à quel prix ?

Boeing annonce sa première perte annuelle en  20 ans

Le constructeur américain, Boeing, s’était efforcer après la tragédie du 737, de restaurer la confiance du public et de se remettre de ce qui était finalement devenue la plus grande crise commerciale et financière de l’histoire de l’entreprise. Mais la société empêtrée dans des pourparlers d’indemnisation avec les clients des compagnies aériennes, dans des joutes judiciaires avec  des familles des victimes et d’une enquête pénale pour faute ; devait également lutter pour réduire au minimum le cout d’opportunité de ses avions cloués au sol.

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Mais ce mercredi, le constructeur annonçait que les coûts de l’immobilisation du 737 MAX avaient doublé depuis le dernier trimestre pour atteindre près de 19 milliards de dollars de pertes. En outre la crise du 737 avait nui au « business » et entamer la confiance des compagnies clientes, et incidemment, les ventes avaient été pires que prévu au cours des trois derniers mois de l’année dernière, 17,9 milliards de dollars de revenus, au lieu des 21,7 milliards de dollars escomptés. Et Boeing se retrouvait dans l’obligation d’annoncer un déficit net annuel de 636 millions de dollars pour 2019, la première en deux décennies ; avec une perte par action de 2,33 dollars soit un déficit d’exploitation de près 2,53 milliards de dollars.

Et la nouvelle année, ne présageait pas d’un retour rapide à la normale. Entre le ralentissement économique, la défiance du marché de l’aéronautique,  la forte concurrence, et des problèmes de ligne managériale au sein même de l’entreprise ; le nouveau PDG David Calhoun, n’aurait pas trop de ses dix années d’ancienneté au sein du conseil d’administration de la « boîte » pour tenter de redresser la barre. Car pendant longtemps, selon des observateurs, la ligne managériale de la société avait d’abord été de « réduire les couts » et de faire un maximum de profit.  Selon une ancienne employée, maintenant à la retraite, les gens à Boeing auraient « été cupides » plaçant, «  les intérêts des hauts dirigeants au-dessus des intérêts des travailleurs, du produit et de la société en général

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