Côte d’Ivoire : Le porte-parole du gouvernement invite les évêques à la retenue

Au vu de la situation sociopolitique qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire à l’approche des élections présidentielles d’Octobre 2020, les évêques du pays ont à l’issue de leur dernière assemblée plénière, tenue à Korhogo, adressé un message à tous les ivoiriens et plus spécifiquement au pouvoir exécutif. Craintifs de la résurgence d’une nouvelle crise post-électorale, les évêques dans leur message ont notifié que pour que les élections se déroulent dans le calme et la transparence, il faut la réunion de quatre conditions.

La première des conditions, est la réconciliation qui suppose « le retour des exilés avec des garanties de sécurité et de réintégration, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, sans exception et le dégel des avoirs ».

Publicité

 »Il faut que cela soit clair »

Suite à ce message des pères de l’Eglise ivoirienne, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Touré est monté au créneau pour clarifier certains points. Selon lui, « il n’y a pas de prisonniers politiques ni de prisonniers d’opinion en Côte d’Ivoire. Il faut que cela soit bien clair » a martelé le ministre.

Même si le ministre a reconnu l’importance capitale de l’implication des chefs religieux dans le processus de réconciliation dans le pays, pour lui, « les enjeux actuels appellent que les prises de positions soient mesurées. » Selon lui, la Côte d’Ivoire est en paix et en sécurité et l’exécutif a beaucoup œuvré dans ce sens. Par ailleurs, pour Sidi Touré, la titre d’homme politique, n’empêche pas qu’un citoyen soit justiciable s’il tombe sous le coup de la loi surtout lorsqu’il s’agit de flagrant délit d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Pas de pardon sans justice

A en croire le porte-parole du gouvernement, le chef de l’Etat « a toujours mis au cœur de son action la sécurité des populations et la réconciliation. » Il cite comme preuve la loi d’amnistie prise en 2018 qui a permis de libérer 800 prisonniers civils incarcérés dans le cadre de la crise post-électorale. Enfin, pour le ministre, vu les désastres enregistrés au cours des violences électorales passées, il faudra prendre des dispositions pour que de pareils incidents ne se reproduisent plus dans le pays. « Nous ne pourrons pas aboutir au pardon sans passer par la justice » a-t-il conclu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité